• HISTOIRE

    Conséquences de l'esclavage : une étape est franchie

    Adams KwatehMercredi 02 novembre 2016
    Conséquences de l'esclavage : une étape                  est franchie
    La question des réparations abordée par Moussa Alo Iyé, responsable à l'UNESCO de La Route des esclaves.
    Avec une participation de centaines de personnes par jour en Martinique, puis en Guadeloupe, le colloque scientifique international sur l'impact psychique de l'esclavage a tenu le pari en terme de fréquentation et de pistes de réflexion pour l'avenir. « Bilan plutôt satisfaisant » , se réjouit le professeur Aimé Charles-Nicolas, président de l'association First Caraïbes, initiatrice de la rencontre.
     Ce sont les chercheurs de neuf pays d'Afrique, d'Europe et des Amériques qui se sont retrouvés les 26 et 27 octobre en Martinique et le 28 octobre en Guadeloupe, à l'initiative de l'association First Caraïbes. Au menu de leur rencontre, une interrogation : « L'esclavage : quel impact sur la psychologie des populations ? » Une première dans nos pays, car les travaux ont été pluridisciplinaires, en plus de sa tenue en Guadeloupe et en Martinique. Le Mémorial ACTe, à Pointe-à-Pitre, a accueilli le dernier jour du colloque devant les responsables politiques, culturels et associatifs de l'archipel. 
     
     Deux jours plus tôt, une vingtaine d'intervenants, composés d'historiens, de psychiatres, de généticiens ou de psychologues, a alimenté la rencontre en Martinique. Ici comme en Guadeloupe, la première question pointée du doigt a été l'existence reconnue unanimement du traumatisme dans les populations dont les ancêtres ont subi l'esclavage. Le phénomène se manifeste de multiples manières démontrées dans des observations cliniques et des recherches aussi bien aux Etats-Unis qu'en Jamaïque. Le docteur Edwin Nicols, venu des Etats-Unis, 85 ans, a insisté sur « l'héritage psychologique » qui frappe les Afro-descendants. 
     
     Pour déceler les mécanismes et les ramifications qui subsistent encore, des spécialistes ont fait référence aux travaux du Martiniquais Frantz Fanon, considéré comme le précurseur de la psychiatrie dans les sociétés post-esclavage. De l'intériorisation de l'infériorité aux addictions et la sur-représentation des Noirs dans les faits de violences aux Etats-Unis, le colloque a abordé aussi le cas des Afro-descendants au Brésil, le dernier pays à abolir l'esclavage en 1888. « L'esclavage, à plusieurs égards, a continué dans le présent » , a déploré une universitaire brésilienne. « Et ni nous brisions le cycle de l'infériorisation ou de la supériorisation des uns sur les autres, nous aurions la plus grande révolution planétaire » , a souhaité le docteur Benjamin Bowser. 
     
    Les intervenants caribéens aux côtés de l'historien Armand Nicolas qui leur a offert un exemplaire de son livre sur les Caraïbes.
    Le colloque suivi attentivement par les élus et les représentants de la société civile...
    « OUI, IL Y A TRANSMISSION, MAIS TOUT EST RÉVERSIBLE »
     
     Aucune question n'a été éliminée, y compris celle sur les réparations. En Guadeloupe, elles ont été abordées à la fois sous l'angle des demandes faites par des associations comme le MIR (le Mouvement international pour les réparations) et des réponses données par des états au statut des Afro-descendants. Le débat a montré que les réparations ne forment pas un bloc unique et que la première des réparations est l'enseignement de l'histoire de l'Afrique et les formes de mise en esclavage. 
     
     Par ailleurs, les mesures d'accompagnement économique ont été soulignées par des intervenants et l'assistance, mais il ne s'agit nullement de réparations pécuniaires. L'accès à la terre et la préservation des lieux de résistance comme les Kilombos au Brésil ont été mentionnés parmi les possibilités de faire disparaître « la discrimination systémique » . 
     
     La question de la transmission du traumatisme qui suscite des interrogations a été traitée par la chercheuse suisse Ariane Giacobino. « Oui, il y a transmission, mais tout est réversible » , observe-t-elle. Dès lors comment faut-il le dépasser ? En Jamaïque, l'introduction des expressions culturelles dans les écoles a réconcilié les enfants avec leur passé. Le parallèle a été tout de suite fait par le professeur Aimé Charles-Nicolas et Ariane Giacobino avec les dessins et peintures réalisés par des élèves des écoles du Lamentin, Fort-de-France et Lamentin sur leur vision de l'esclavage. Cette manifestation s'est tenue mardi dernier au Domaine de La Pagerie en partenariat avec Canopé, le réseau de création et d'accompagnement pédagogiques. On vise donc l'avenir pour avoir une mémoire apaisée dans la longue marche vers « la réconciliation » , selon Aimé Charles-Nicolas. 
     
     Le premier colloque sur les traumatismes liés à l'esclavage est appelé à se reproduire sous diverses formes, par exemple des conférences-débats entre les professionnels du secteur sanitaire et social et les historiens ou les psychologues. Les participants ont décidé également d'aller plus loin en créant un observatoire dont la forme n'est pas révélée. 
     
    ILS ONT DIT
    Aimé Charles Nicolas, président de l'association First Caraïbes : « Ce colloque n'est pas une conclusion »
    Aimé Charles-Nicolas, clôturant le colloque en Guadeloupe, tire un bilan satisfaisant.
    « Nous avons établi des faits psychiques, politiques ou psychiatriques. Donc nous pouvons dire que les voies sont ouvertes pour une auto-réparation personnelle et aussi une réparation collective. Il y a un impact du traumatisme de l'esclavage sur nos populations, voire toute la planète. Il faut donc poursuivre le travail personnel et collectif, car ce colloque n'est pas une conclusion, mais il permettra de revenir par des séminaires et poursuivre des discussions. »
    Gilbert Pago, historien co-organisateur du colloque : « La rencontre a eu un véritable écho »
    « C'est un triomphe en matière de fréquentation et de contenu. En Martinique et en Guadeloupe, une moyenne de 1000 personnes ont assisté par jour au colloque. Rapporté à la population française, c'est l'équivalent de 100 000 personnes. Donc la rencontre a eu un véritable écho. Les participants ont abordé des thèmes importants et veulent aller plus loin.
    Contrairement à ce l'on pourrait penser, les sujets sont porteurs et attendent d'être développés dans un cadre interdisciplinaire. »
     



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  • Bonjour à toutes et tous,
     
    Vous trouverez, en pièce jointe, le programme du séminaire 2016-2017 organisé par l'université de Paris 8 :

     
    Les populations noires en France : du préjugé de couleur à la color-blindness (XVIIe-XXIe siècle)
     
    Pour mémoire, je vous rappelle notre séance de l'APECE (Céline Flory, De l'esclavage à la liberté forcée - Histoire des travailleurs africains engagés dans la Caraïbe française au XIXe siècle) du samedi 5 novembre prochain.
     
    Cordialement.
    Thierry Roquincourt
     
    apece1750-1850.blog4ever.com

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    LE DOSSIER DU MOIS :

    Nos ancêtres les Gaulois ? Mais aussi                              Romains, Francs, et… Sarrasins
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    ACADEMIE DE L'ART CULINAIRE DU MONDE CREOLE
     
     
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    Prenez part à la 3° Edition des Trophées de l'Art Culinaire Créole qui se déroulera le 
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    Les Trophées de l'Art Culinaire Créole distinguent et récompensent le savoir, le savoir-faire des professionnels de la gastronomie créole œuvrant pour la promotion et la sauvegarde de cette dernière.

    Temps fort de l'année, Les Trophées de l'Art Culinaire Créole organisés par l'Académie du même nom sont reconduits cette année avec des invités de marques.

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    Ravioles de ouassous ,bisque parfumée a la citronnelle

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    Acc : nuage de patates douces, croustillant de risotto à la truffes et parmesan .

    PRÉ DESSERT
    Pana cotta ,coulis de patate douces et éclats cacao

    DESSERT
    Déclinaison chocolat, Cœur banane 
     
     
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  • Mesdames, Messieurs,
     
    Bonsoir à tous, 
     
     
    C'est avec grand plaisir que je vous transmets le premier numéro de la newsletter Yékri. Yékra !!!
     

     
    Son objectif : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles liées à l'Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l'Océan indien. »
     
    SOMMAIRE
    - Arts vivants ; 
    - Cuisine ; 
    - Solidarité ; 
    - Devoir de mémoire ; 
    - Vie associative ; 
    - Poésie ; 
    - Divertissement.
     
    EN SUPPLEMENT
     
    - Supplément1 : Programme Circonvergence
     

     
    - Supplément2 : Nouvelles images d'Haïti
     
     

     
     
    Pour que vivent les cultures créoles !
     
     
    M. BERNOS

     


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    Mémoires et Partages vient de publier une mise à jour sur la pétition que vous avez signée intitulée "Réhabiliter les Tirailleurs victimes du plus grand naufrage maritime de France"

     

    FLASHMOB "les oubliés du 11 novembre" à Paris

    28 oct. 2016 —
    Rendez-vous le 10 novembre à l’installation-Hommage devant le Ministère de la Défense. 
    Cet événement vise à solliciter l’attention de l’opinion nationale à propos d’une histoire méconnue par les français: celle de la plus grande catastrophe maritime française ayant coûté la vie à cent soixante-dix-huit (178) tirailleurs sénégalais mobilisés pendant la première guerre mondiale.
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    Le cinéma de la caraïbe et des Outre-Mer s'invite à Paris

    Le                cinéma de la caraïbe et des Outre-Mer s'invite à Paris
     LE LUNDI 19 SEPTEMBRE 2016
    Le cinéma de la caraïbe et des Outre-Mer s'invite à Paris du 06 au 15 octobre 2016. A l"initiative des associations  Images et Cultures du Monde, le Marché International du Film et de la Télévision  Caribéens et les 7 Parnassiens, le Paris du 7ème art vibrera au rythme de la Caraïbe et des Outre-mer : Les dix jours de projections mettront en valeur 22 films longs et 6 courts métrages.
    Trois temps forts sont prévus 
    -Le Festival régional et international du film de Guadeloupe
    -La Journée de rencontres Marché International du Film et de la Télévision Caribéens 
    -La semaine du Film de la Caraïbe et des Outremer


     Les 06 et 07 Octobre : Le Festival régional et international du film de Guadeloupe- FEMI à Paris, à l'auditorium de l'hôtel de ville de Paris. 
     

    Jeudi 6 octobre - 18H30

    -Au sol d’Alexis Michalik ( France)
    -Le promeneur d’oiseau de Philippe Muyl (France/Chine)

    Vendredi 7 octobre 

    Night mare before Wedding de Fabienne Orain Chomaud( Guadeloupe)
    Alias Maria de José Luis Rugeles ( Colombie/Argentine)


     

    - Samedi 8 octobre

    Le 08 Octobre : Journée de rencontres Marché International du Film et de la Télévision Caribéens MIFTC, à l'Espace municipal Jean Vilar d"Arcueil.
     
    Le MarchE International du Film et de la Television Caribeens ( le MIFTC,) a pour objectif essentiel de faire découvrir au public le cinéma des Antilles-Guyane et de la Caraïbe anglophone et hispanophone, peu connu en France. Cette journée est l’occasion pour les producteurs et les réalisateurs des Outremer résidant en France de se rencontrer et d’échanger sur leurs besoins spécifiques (financements, distribution et diffusion de leurs œuvres, etc.).
    13h30 ouverture
    14h00 Accueil des invités. Tables rondes en accès libre  

    Les débats 

    14h Présentation du dispositif des aides d’accompagnement des scénarios du MIFTC pour les réalisateurs et scénaristes des Outremer : 
    Outremer caraïbe Grand sud (expertise de scénarios longs métrages fictions et documentaires en écriture avancée)
    Caraïbe short scenar'plus (expertise de scénarios courts métrages en écriture avancée).
    15h00 Production et financements des films d’Outremer : difficultés et freins.
    15h45 Diffusion du film antillais et caribéen en France : les possibilités réelles ?

    Les projections de films 

    17H00 Las Vegas Hôtel de Christophe Gros-Dubois France / Martinique, 2014, 1h23
    18h30 Lames ultra-marines de Stéphanie Gillard France / Guadeloupe
    20h30 Chala , une enfance cubaine de Ernesto Daranas Cuba, 2015, 1h48, VOST


     
      Du 10 au 15 Octobre : La semaine du Film de la Caraïbe et des Outremer, au cinéma Les 7 Parnassiens.. Plusieurs films seront proposés en avant première au Cinéma 7 Parnassiens ( 98 Bld du Montparnasse  dans le 14ème)

    Lundi 10 octobre

    20h30 : Le gang des Antillais  de Jean-Claude Flamand Barny  (Guadeloupe)

    Mardi 11 octobre

    18H00  Tupaia  de Lala Rolls ( Polynésie française - Nouvelle Zélande)
    20h30 : on ne rate pas une vie éternelle de Arnold Antonin ( Haïti)

    Jeudi 13 octobre

    18h00 Martinique Bikini  de Dominique Fischbach  écrit par Léa Pernollet (Martinique)
    20H30  La familia Reyna  de Tito Rodriguez ( République dominicaine)

    Vendredi 14 octobre

    18h00 Tap Tap  de Giscard Bouchotte et Barcha Bauer écrit  par Judith Halfon  ( Haïti)
    20h30 Pan, notre odyssée musicale  de  Jérôme Guiot et Thiery Teston ( Trinidad)

    Samedi 15 octobre

    14h00  Battledream Chronicle  de Alain Bidard  ( Martinique) , premier long métrage d’animation martiniquais
    20H30 Sac la mort d’Emmanuel Parraud  ( Île de la Réunion)

    Mardi 18 octobre

    20h30  Je nous sommes vus  de Gilles Elie-dit-Cosaque 

     


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    Bassin du lac Tchad : Boko Haram et enjeux pétroliers

    Publié le : 1er juillet 2016
    Après la sanglante attaque de Boko Haram contre les positions de l’armée nigérienne à Bosso, le 3 juin dernier, plus d’un observateur averti a été frappé par la nature des déclarations faites par les officiels nigériens qui s’attachaient tout particulièrement à pointer, de manière implicite et parfois même très explicite, la responsabilité des autorités du Nigeria dans la régionalisation d’un « conflit politico-religieux » qui a pris naissance sur leur territoire. La première charge est venue du Ministre nigérien de la défense nationale, M. Massaoudou Hassoumi, qui s’est exercé à démontrer que la « reconstitution » de Boko Haram, après sa mise en déroute en mars 2015 par les armées nigériennes et tchadiennes, n’a été possible que parce que l’armée nigériane n’est jamais venue occuper les positions reprises à ce groupe terroriste sur l’axe Mallam Fatori-Damasak. Plus nuancé, le Président Issoufou a quant à lui déclaré, dans une interview accordée au quotidien français « Le Monde » lors de sa dernière visite en France : « Il n’y a pas de présence permanente de Boko-Haram au Niger, mais il n’est pas exclu que des Nigériens établis au Nigeria en fassent partie ».
    Selon le Président Issoufou et son ministre de la défense, le Nigeria reste et demeure donc pratiquement l’unique foyer de l’insurrection de Boko Haram ; car, tous les deux affirment que non seulement le Niger n’abrite pas de base de ce groupe, mais qu’en plus seuls des Nigériens établis au Nigeria en font partie. Ces affirmations sont d’autant plus difficiles à admettre qu’il est de notoriété publique que plusieurs centaines de personnes, pour la plupart de nationalité nigérienne, sont actuellement détenues dans les prisons de Kollo et Koutoukalé pour des liens présumés avec le groupe Boko Haram. L’objectif visé à travers des telles affirmations n’échappe donc à personne ; il s’agit tout simplement de justifier, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, l’option d’une intervention militaire nigéro-tchadienne sur le territoire nigérian. Cette option, le Ministre nigérien de la défense l’a expliqué de long en large, lors de son point de presse sur l’attaque de Boko Haram à Bosso ; elle consiste pour les armées tchadienne et nigérienne à intervenir de l’autre côté de la frontière avec le Nigeria pour reprendre les bases du groupe terroriste et de s’y établir durablement.
    La régionalisation du conflit, une aubaine pour le Nigeria ?
    Après avoir vainement attendu la mise en route de la force multinationale mixte, les autorités nigériennes entendent donc assumer leur part de responsabilité en portant la guerre contre Boko Haram sur le front nigérian, là où ce mouvement est né et là où il dispose de bases à partir desquelles il lance ses attaques. Cette nouvelle option stratégique, qui n’est en réalité qu’un remake de celle mise en œuvre à partir de mars 2015, découle avant tout de la crainte légitime de ces autorités de voir Boko Haram migrer vers la partie nigérienne du lac Tchad ; mais, elle semble également dictée par une sorte de réaction de dépit, aussi bien face à la communauté internationale, qui n’a montré aucun signe de bonne volonté quant au financement de la force multinationale, que face à un État nigérian dont les atermoiements, supposés ou réels, sont vus par Niamey comme un des facteurs décisifs de la régénérescence du groupe terroriste. Le ministre nigérien de la défense l’a d’ailleurs clairement exprimé en soulignant que la plus grosse erreur des autorités nigériennes et tchadiennes a été de retirer leurs forces de toutes les villes de la partie Nord-Est du Nigeria d’où elles avaient réussi, suite à leur intervention de mars 2015, à chasser les éléments de Boko Haram.
    Quoi qu’il en soit, il importe de constater que les autorités nigérianes sont restées muettes aux critiques à peine voilées émises par leurs homologues des pays francophones voisins ; elles semblent même accepter, ou au moins prendre acte, de la détermination de ces derniers à engager une grande offensive contre Boko Haram et s’installer dans les zones frontalières. Cette attitude laisse penser que les autorités nigérianes comprennent au moins très bien qu’elles n’ont, à priori, rien à perdre à encaisser les critiques venant des pays voisins sur leur laxisme supposé ; car, l’essentiel est que la rhétorique interventionniste des dirigeants francophones, en particulier ceux du Niger et du Tchad, débouche finalement sur une offensive militaire effective, y compris en territoire nigérian, contre Boko Haram dont les actions font certainement plus de torts au Nigeria qu’à ses pays voisins. C’est le lieu d’ailleurs de relever que c’est une véritable aubaine pour le Nigeria de voir ses voisins francophones, longtemps tenus en suspicion par certains milieux d’Abuja, s’investir dans une lutte implacable contre Boko Haram ; car, il ne faut pas oublier que l’intérêt stratégique du Nigeria aujourd’hui, bien que ses élites dirigeantes soient toujours hostiles à toute idée d’intervention étrangère, est d’amener ses voisins à considérer que Boko Haram représente également une menace pour eux.
    Sous la présidence de Goodluck Jonathan, on se souvient d’ailleurs que le discours politico-diplomatique dominant était d’attirer l’attention, non seulement de ces pays, mais aussi de la France dont ils font partie du pré carré, sur le caractère régional de cette menace. Le ministère nigérian de l’information de l’époque l’a clairement martelé, en février 2014, à la veille d’une visite à Abuja du Président François Hollande : L’insurrection de Boko Haram pourrait devenir « un problème majeur pour la France, pour les intérêts occidentaux en Afrique de l’Ouest »[Propos rapportés par une dépêche de l’AFP du 25 janvier 2014]. Cet avertissement n’avait pas été pris très au sérieux dans l’immédiat, aussi bien par la France, dont l’engagement contre Boko Haram n’est jamais allé au-delà des déclarations solennelles de ses dirigeants, que par les pays voisins du Nigéria, notamment le Niger et le Tchad, dont les dirigeants, bien que conscients des conséquences socioéconomiques prévisibles de cette insurrection, pouvaient encore considérer cette menace comme plutôt virtuelle. C’est sans doute d’ailleurs la raison pour laquelle les dirigeants de ces deux pays n’avaient pas hésité à retirer du Nigeria, courant novembre 2014, leurs contingents militaires engagés depuis 1998 dans la force multinationale (MNJP) chargée de combattre le trafic d’armes et toutes formes de banditisme dans le bassin du lac Tchad. Cette force multinationale était constituée des éléments issus des forces armées du Tchad, du Nigeria et du Niger ; elle avait réussi, pendant plusieurs années, à préserver un climat de sécurité relative dans le lit du lac Tchad[L’idée de créer cette force multinationale, dénommée au départ patrouille mixte, a été lancée en novembre 1984 lors d’une réunion de la Commission du bassin du lac Tchad à Maiduguri au Niger ; elle a été relancée 10 ans plus tard au cours d’une autre réunion de l’organisation tenue à Maiduguri du 10 au 13 novembre 1994.].
    Après la dislocation de fait de cette force multinationale, avec le retrait successif du contingent tchadien et du contingent nigérien, il a été facile pour les insurgés de Boko Haram de prendre, en janvier 2015, le contrôle de la ville de Baga au Nigeria, qui en abritait le quartier général. Les informations diffusées par les médias internationaux indiquent que l’attaque de Boko Haram contre la ville de Baga a été l’une des plus meurtrières jamais enregistrées[Un rapport d’Amnesty International donne le chiffre de 2000 morts] ; elle a permis à Boko Haram d’occuper une position stratégique dans le bassin du lac Tchad et de prendre possession d’une quantité impressionnante d’armements laissés sur place par une armée nigériane en déroute. C’est seulement après ce tragique évènement que les pays voisins du Nigeria ont pris véritablement conscience de l’ampleur de la menace que représente Boko Haram pour eux ; et cette prise de conscience s’est traduite par la tenue à Niamey d’une réunion des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad au cours de laquelle il avait été décidé de créer une force multinationale mixte composée de 8000 soldats. Les pays francophones voisins du Nigeria, notamment le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Benin, s’étaient découvert une nouvelle vocation, celle de mobiliser la communauté internationale pour tenter de sauver leur grand voisin et endiguer une menace djihadiste déjà à leurs portes.
    Quelques jours après la réunion de Niamey, l’entrée officielle de ces pays francophones en guerre contre Boko Haram a été annoncée à Ndjamena où, à la demande du Président Idriss Deby qui était jusque-là médiateur pour la libération des filles de Chibok, le parlement avait autorisé l’envoi de l’armée tchadienne au Cameroun puis au Nigeria. La première attaque de Boko-Haram au Niger est intervenue le 6 février 2015 à Bosso ; elle a été fermement écrasée grâce aux efforts conjugués des armées tchadienne et nigérienne. En mars 2015, les deux armées ont décidé de mener une grande offensive sur le territoire nigérian avec l’aval des autorités d’Abuja, soucieuses de remporter au moins quelques victoires militaires significatives contre Boko Haram, avant la tenue d’un double scrutin décisif pour la survie politique du régime du Président Goodluck Jonathan. Cette offensive a permis aux deux armées de reprendre, en un temps record, la plupart des villes nigérianes situées le long de la frontière avec le Niger ; mais, quelques temps seulement après la défaite électorale de Goodluck Jonathan, battu par un ancien général à la retraite connu pour son intégrité et son patriotisme, les armées tchadienne et nigérienne se sont retirées du territoire nigérian, au grand bonheur de Boko Haram qui s’est empressé de reprendre ses positions. Les autorités nigériennes et tchadiennes considèrent aujourd’hui que cette décision de retrait fut une erreur monumentale ; elles se disent déterminées à rééditer au cours des prochains jours leur exploit de mars 2015 en envoyant leurs troupes combattre Boko-Haram sur le territoire nigérian, avec ou sans l’aide de la communauté internationale.
    Aujourd’hui, il est heureux de constater que plus aucun pays riverain du bassin du lac Tchad n’est tenté de faire montre d’une quelconque complaisance vis-à-vis de Boko-Haram qui apparait clairement comme une sérieuse menace pour l’ensemble de la région ; et cela, on le doit bien sûr aux autorités du Nigeria, dont les quelques succès militaires ont obligé les insurgés à vouloir s’établir dans le lit du Tchad, mais aussi aux dirigeants de Boko-Haram, dont les attaques récentes contre le Niger sont venues rappeler à tous que la menace de déstabilisation reste réelle pour chacun des pays. La décision des dirigeants du Niger et du Tchad de lancer une nouvelle offensive d’envergure contre Boko Haram en territoire nigérian revêt donc une signification toute particulière aujourd’hui ; car, elle permettra de savoir si les anciennes puissances coloniales et les États-Unis, considèrent également la résurgence de Boko Haram comme une menace sérieuse pour leurs intérêts stratégiques dans la région, plutôt que comme une opportunité pour eux de réaliser des desseins inavouables. L’opinion publique est particulièrement attentive aux réponses qui vont être données par ces puissances aux sollicitations des dirigeants des pays riverains du bassin du lac Tchad, dont tout le monde sait qu’ils n’ont à l’heure actuelle les moyens de faire face seuls, ni à la menace que représente Boko Haram, ni même aux défis humanitaires engendrés par ses attaques.
    Boko Haram un pion dans la stratégie hégémoniste des puissances occidentales ?
    Selon le magazine français Paris Match, le Président Issoufou, qui est allé à Paris et à Bonn, solliciter l’appui de ces deux grandes puissances européennes dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, n’a pas obtenu grand-chose. La déclaration faite par le Président Hollande, à l’issue de sa rencontre avec son homologue nigérien, a même montré que le Niger est plus adulé du côté de Paris comme un partenaire dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine que contre Boko Haram ; car, si Boko Haram est aujourd’hui pour le Niger le plus grand danger pour sa sécurité et son développement, l’immigration clandestine est pour toute l’Europe un sujet de préoccupation tout aussi important. L’argent et les armes que le Président Issoufou n’a pas obtenus pour la lutte contre Boko Haram, il les aurait certainement déjà dans les coffres du Trésor et les armureries de l’armée, si l’offensive qu’il envisage de lancer avec son homologue tchadien était dirigée contre les filières de la migration. Les observateurs les plus suspicieux de la scène géostratégique africaine n’ont pas tort de penser que la menace que représente Boko Haram pour les pays riverains du bassin du lac Tchad, n’est ni plus ni moins qu’une opportunité du point de vue de la stratégie hégémoniste des grandes puissances occidentales ; car, ce que Boko Haram a réussi à accomplir en l’espace de quelques années seulement c’est avant tout d’affaiblir le Nigeria en tant que puissance politique, économique et militaire, en lui empêchant de tirer profit, non seulement de ses revenus pétroliers, dont une partie est détournée et empochée par ses dirigeants par le biais d’achats fictifs d’armement[Le site Sahara Reporters rapporte : “Detectives have traced about N4.745billion of the diverted $2. 1billion arms cash to a former Minister of State (Defence), Musiliu Obanikoro and Ekiti State Governor Ayodele Fayose”. Ce n’est qu’une partie de l’argent détourné.], mais aussi de ses réserves d’or noir du bassin du lac Tchad, dont la mise en exploitation lui aurait permis d’accroitre son poids au sein du club des pays producteurs du pétrole.
    Aujourd’hui, il apparait de plus en plus difficile d’occulter le fait que le bassin du lac Tchad est devenu un des théâtres de conflit les plus chauds du continent africain qu’à partir du moment où l’or noir a commencé à jaillir des puits de Doba au Tchad et d’Agadem au Niger, et depuis que le Nigeria s’est mis en tête qu’il est temps pour lui aussi de mettre en exploitation ses réserves situées dans l’État du Bornou. L’expansion rapide de Boko Haram est, en tout cas, venue donner un coup d’arrêt au projet pétrolier nigérian dans le bassin du lac Tchad ; en même temps qu’elle a retardé celui du Niger consistant à se connecter au pipe-line Tchad-Cameroun pour l’exportation de son pétrole brut. La particularité de tous ces projets tient d’abord au fait qu’ils sont exécutés avec des compagnies chinoises ; ensuite, au fait qu’ils visent chacun à accroitre la marge d’autonomie des pays porteurs. Le résultat aujourd’hui de l’expansion de Boko Haram c’est que les États riverains du bassin du lac Tchad, qui ont fondé tous leurs espoirs sur leurs projets pétroliers, sont tous confrontés à des difficultés économiques énormes ; au point où ils ont beaucoup du mal à assurer les fins de mois de leurs fonctionnaires et à relever les défis sécuritaires et humanitaires posés par Boko Haram. Comme le soulignent nombre d’observateurs internationaux, les projets pétroliers initiés par les pays riverains du bassin du lac Tchad avec les compagnies chinoises sont au cœur des enjeux de cette insurrection armée qui secoue toute la région[Boko-Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigeria et chasser la Chine du Golfe de Guinée, Carlos Bake et Olivier A. Ndenkop,“Le Journal de l’Afrique n° 003″, 24 octobre 2014, Investig’Action] ; car, il est de notoriété publique que l’arrivée en force des compagnies chinoises sur le marché de la production pétrolière en Afrique est perçue dans nombre des capitales des pays occidentaux et du golfe comme un véritable acte de défiance.
    En effet, il importe de noter que l’accès et le contrôle des réserves pétrolières africaines sont devenus, depuis quelques années, un des grands enjeux de la guerre économique, tantôt feutrée tantôt ouverte, que se livrent les puissances occidentales et la Chine populaire. Cette guerre a commencé au Soudan où la compagnie chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC) s’est imposée comme le principal exploitant et acheteur du pétrole, au détriment des compagnies occidentales, notamment de la compagnie américaine Chevron, à l’origine de la découverte en 1978 des gisements pétroliers situés dans le sud du pays[Soudan : La guerre secrète américano-chinoise, par Severin Tchatchoua Tchokonte, 25 août 2013, Diploweb.com]. Elle s’est soldée par la partition en 2011 de ce pays, après des décennies d’une guerre de sécession particulièrement meurtrière, opposant le gouvernement central de Karthoum, d’abord à la rébellion sudiste de John Garang, puis à celle du Darfour soutenues par l’administration américaine ; mais, il importe de noter que les États-Unis, même s’ils sont parvenus à casser l’unité du Soudan éclaté en deux entités souveraines (Soudan et Soudan du Sud), ont échoué à reprendre à la compagnie chinoise CNPC le contrôle des champs pétroliers soudanais. La compagnie chinoise CNPC, qui s’en est ainsi sortie « victorieuse » de cette première guerre du pétrole sino-américaine, s’est sentie capable de se déployer dans d’autres pays africains ; car, les dirigeants de cette compagnie chinoise ont très bien compris l’avantage qu’ils peuvent tirer de l’entrée en récession des économies occidentales, en offrant aux États africains une opportunité historique de diversifier leurs partenaires dans le domaine énergétique.
    En l’espace de quelques années, la CNPC est devenue le principal acteur de la production pétrolière dans les pays riverains du bassin du lac Tchad, notamment au Tchad où elle a racheté la totalité des parts de la compagnie canadienne ENCANA et obtenu des permis pour des gisements situés à la frontière libyenne et dans le bassin du lac Tchad, et au Niger où elle a lancé un projet d’exploitation des gisements d’Agadem[Source divers articles à ce sujet sur le site de l’Agence Ecofin http://www.agenceecofin.com/. Lire également l’article de Fabienne Pinel, « La Chine, le pétrole et l’Afrique », sur Afrik.com.]. Les compagnies pétrolières chinoises ont signé également d’importants contrats avec le Nigeria, pour l’exploration du pétrole dans le Delta du Niger et le lac Tchad et la construction de raffineries, avec le Cameroun, pour la construction de pipelines et le transit du pétrole qu’elles exploitent au Niger et au Tchad, et avec la Centrafrique, pour l’exploration pétrolière dans le Nord du pays. Ces compagnies pétrolières sont présentes également en Algérie, au Mali et en Mauritanie, où elles se positionnent pour l’exploitation de l’or noir dans l’immense bassin du Taoudenit. Cette offensive chinoise dans le secteur pétrolier africain, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale de Pekin visant à conquérir des marchés extérieurs pour ses produits et à garantir l’approvisionnement de ses industries en matières premières stratégiques, est intervenue dans un contexte de crise économique mondiale ; elle constitue une menace d’autant plus sérieuse pour les grandes puissances occidentales qu’elle rencontre un écho plutôt favorable aussi bien dans les cercles des pouvoirs africains qu’au sein de l’opinion publique, de plus en plus fatigués de subir leur diktat.
    A la lumière de tous ces éléments, on comprend bien l’enjeu que peut représenter Boko Haram dans la guerre que se livrent les compagnies occidentales et chinoises pour l’accès et le contrôle des champs pétroliers des pays du bassin du lac Tchad ; surtout en cette période de crise économique mondiale où les compagnies chinoises semblent avoir, en dépit de la chute des cours mondiaux du pétrole tirée par les États-Unis et ses alliés du golfe, plus d’atouts pour remporter la bataille. Entre 2010 et 2016, force est de constater que toutes les tentatives de renégociation ou de remise en cause des avantages acquis par les compagnies chinoises, que ce soit au Tchad et au Niger, ont lamentablement échoué face à l’intransigeance des partenaires chinois. Ce fut le cas notamment du bras de fer engagé par Ndjamena au sujet du non respect des normes environnementales par la compagnie chinoise CNPC à laquelle a été infligée une amende de 800 millions d’euros[Source, article sur le site RFI] ; ce fut aussi le cas de rounds de négociations engagés par les autorités nigériennes avec la CNPC au sujet du coût de la raffinerie de Zinder et du rôle de la société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP) dans l’exportation du pétrole raffiné. Les gouvernements des deux pays ont plié devant l’intransigeance chinoise ; car, il est difficile pour eux de trouver une alternative viable aux compagnies pétrolières chinoises. Cette difficulté découle du fait qu’une rupture avec ces compagnies pourrait les priver de toute possibilité d’accès aux guichets d’EXIM Bank China, qui est devenu un acteur clé dans le financement des projets de développement à des conditions parfois plus intéressantes que celles offertes par les créanciers traditionnels.
    Ainsi, il apparait donc clairement que seule une déstabilisation des pays riverains du bassin du lac Tchad pourrait constituer une sérieuse entrave aux ambitions de conquête des champs pétroliers de cette région par les compagnies chinoises ; et c’est là l’une des raisons pour lesquelles plusieurs analystes continuent à soutenir que la régionalisation de l’insurrection armée de Boko Haram n’est pas dissociable de la guerre secrète que livrent les puissances occidentales, en particulier les États-Unis et la France, contre la Chine pour l’accès et le contrôle des ressources énergétiques. Les arguments avancés par ces analystes se fondent non seulement sur le précédent soudanais ci-dessus évoqué, mais aussi sur des faits tels que les prises d’otages occidentaux et la provenance des armements saisis sur les combattants de Boko Haram. Entre 2010 et 2014, les éléments de Boko Haram, dont les actions se limitaient jusque-là à des attentats suicides et des attaques contre des cibles civiles et militaires au Nord-est du Nigeria, ont enlevé plusieurs ressortissants de pays occidentaux et des Chinois au Cameroun[Les cas les plus connus sont ceux de la famille Tanguy Moulin-Fournier et du père Georges Vandenbeusch ; il y a également le cas de religieux italiens et canadiens, Gianpaolo Marta, Gianantonio Allegri et Gilberte Bussier, enlevés au Cameroun.]. La libération rapide de ces otages pour la plupart français, à la suite de négociations entre le gouvernement camerounais et Boko Haram, est encore aujourd’hui évoquée dans certains milieux comme un signe évident de connivence entre ces derniers et la France ; surtout après les propos du Ministre tchadien de la communication, Hassane Sylla, affirmant, lors d’un point de presse en mars 2015 à Yaoundé, que « 40% d’armes saisies par les forces armées du Tchad aux combattants de Boko Haram, sont de fabrication française »[Rapportés par plusieurs médias camerounais et tchadiens, voir site http://www.tchadinfos.com/].
    Cette révélation a été rapidement démentie par un communiqué de l’Ambassadeur de France au Tchad, affirmant que « selon plusieurs rapports, une grande partie des armes de Boko Haram a été prélevée à l’armée nigériane, une autre provient de trafics illégaux dans la région » ; mais, ce démenti n’a pas beaucoup convaincu, plusieurs autres rumeurs ayant circulé aussi bien sur un éventuel paiement de rançons pour la libération des otages enlevés par Boko Haram au Cameroun, que sur des prétendues livraisons d’armes au groupe terroriste. Les suspicions à l’égard de la France sont particulièrement fortes au sein de l’opinion publique de la région, d’abord parce que les souvenirs de la guerre du Biafra de 1968-1970, au cours de laquelle les dirigeants français de l’époque se sont illustrés par un soutien indéfectible à la cause des sécessionnistes, restent encore vivaces dans les esprits ; ensuite, parce que plus récemment encore, les dirigeants de ce pays ont pris le devant de l’intervention occidentale en Lybie, point de départ d’une déstabilisation sans précédent de l’ensemble de la bande sahélo-saharienne où on leur prête l’intention de vouloir redessiner les frontières. Enfin, il faut noter que ces suspicions ont été largement alimentées également par le fait que l’intervention militaire française au Mali, présentée comme une opération de sauvetage d’un pays menacé par des groupes djihadistes, s’est transformée rapidement en une action de quadrillage militaire de l’espace sahélo-saharien. Sans avoir réglé le problème de la partition de fait du territoire malien, dont toute la partie Nord échappe au contrôle du gouvernement central de Bamako, l’opération Serval est devenue opération Barkhane, avec un déploiement des forces françaises au Niger, au Burkina Faso et au Tchad. Ce n’est pas anodin si la recrudescence des attaques de Boko Haram au Niger a remis sur la table la question de la présence des forces militaires étrangères, notamment de la France.
    Quoi qu’il en soit, il importe de retenir que si la menace de Boko Haram a pris une telle ampleur dans l’ensemble du bassin du lac Tchad c’est d’abord parce que tous les pays de la région n’ont pas su asseoir, après plus d’un siècle d’indépendance, un modèle de gouvernance démocratique et de développement social et économique inclusif. La particularité des contrées où ce groupe terroriste a pu prospérer, qu’il s’agisse du Nord-est du Nigeria, du Nord Cameroun, du Sud-est du Niger ou de l’ouest du Tchad, ne tient pas seulement au fait qu’elles recèlent d’importantes réserves de pétrole objet de toutes les convoitises extérieures ; elle tient également au fait qu’il s’agit essentiellement de régions périphériques, durablement affectées par les conséquences du changement climatique, bénéficiant très peu des investissements publics, et surtout livrées à l’incurie d’une administration étatique parfois très corrompue et encline à user de la force chaque fois qu’elle s’est sentie remise en cause. Ce n’est pas un hasard si la plupart des rapports et études, ainsi que les reportages et documentaires publiés ces dernières années sur Boko Haram[ Curbing violence in Nigeria (II) : The Boko Haram Insurgency, International Crisis Group, April 2014 ; Nigeria’s interminable insurgency ? Adressing the Boko Haram Crisis, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, September 2014 ; Nigeria : Trapped in the cycle of violence, Amnesty International, 2012 ; Spiraling violence, Boko Haram attacks and security force abuses in Nigeria, Human Rights Watch, 2012 ; Why do youth join Boko-Haram, United States Institute of peace, special report, June2014 ; Boko Haram, les origines du mal, documentaire de Xavier Muntz et Bruno Fay, 2016.], mettent tous l’accent sur deux faits majeurs ; à savoir, d’une part, le lien évident de cause à effet entre la naissance de ce mouvement et les frustrations engendrées par la persistance d’une pauvreté endémique au sein d’une population majoritairement jeune et rurale ; et d’autre part, le rôle de catalyseur de révolte joué par la politique de recours systématique à la répression policière et militaire pratiquée par les autorités nigérianes au début du conflit. Vue sous cet angle, on peut affirmer que Boko Haram a bénéficié davantage de la mauvaise gouvernance des États de la région, marquée par la corruption et l’absence d’une culture de respect des droits et de dialogue, que des manœuvres bien réelles des grandes puissances pour le contrôle des ressources du sol et du sous-sol.
    A.T. Moussa Tchangari
    Secrétaire général de l’Association Alternative Espaces Citoyens

    L’avenir du monde ne peut ignorer l’histoire de l’esclavage

    Publié le : 20 juin 2016
    Le mois des dates engageant à se souvenir de ce que fut la mise en esclavage arrive, avec le 10 mai choisi par l’État comme date de référence. Chaque année, cette période charrie son lot de commémorations, de déclarations, de prises de décisions.
    Cette année 2016 n’échappe pas à ce besoin de mettre des mots sur des maux et des souffrances inextinguibles puisque l’idéologie qui a mené à ce plus grand crime contre l’humanité n’a jamais été remise en cause ; ne s’exprime t elle pas aujourd’hui sous la forme d’une globalisation financière et militaire qui traite les peuples et les populations comme des variables d’ajustement structurel ?
    Ce crime contre l’humanité, inauguré par la traite transatlantique, a arraché par la force un nombre jamais égalé d’hommes, de femmes et d’enfants à leur village, leur ville, leur continent. Il s’est déroulé sur le plus long temps historique, de l’éclosion du siècle des lumières à l’entrée dans la modernité industrielle, et a concerné l’ensemble des continents ; avec lui s’est légalisée la déshumanisation de millions d’êtres humains, la colonisation qui, a, ensuite permis l’instauration du colonialisme comme moyen de piller un contient entier, du sud au nord.
    Pour tous les crimes commis, que ce soit le crime contre l’humanité que fut la mise en esclavage, l’extermination des peuples indigènes qui habitaient les territoires où sont arrivés les premiers colons, que ce soient les crimes de guerre commis par les armées coloniales pour maintenir leur pouvoir dans les pays dont ils s’étaient arrogé la souveraineté, les anciennes puissances esclavagistes ou coloniales se sont arrangé avec le droit international et n’ont eu de cesse de le déstructurer afin qu’il serve leurs intérêts. Concrétisant ainsi la colonialité du pouvoir qui habite tous les interstices des pouvoirs dominants.
    La communauté internationale, désireuse d’obtenir une structure assurant une justice internationale universelle au cas où les juridictions nationales s’y refuseraient ou ne pourraient assumer un tel face à face, s’est arrangé, dans un entre-soi, pour que la Cour pénale internationale ne puisse exercer « sa compétence qu’à l’égard des crimes (…) commis après l’entrée en vigueur du présent Statut [1] » et surtout pour qu’il n’y ait aucune reconnaissance des crimes dûs à la traite transatlantique, à la mise en esclavage, à la colonisation et au colonialisme. Au sujet de crimes de guerre commis par la France [2], celle-ci a accepté de signer le Statut de Rome en faisant jouer la déclaration de l’article 124 [3] . Cette déclaration a pour effet de sus
    Ainsi, les puissances coloniales et impérialistes se sont acheté une conduite exempte des crimes commis contre des êtres humains, dont l’extermination des peuples indigènes, la mise en esclavage, la ségrégation raciale, les crimes de guerre durant l’époque coloniale...pour ne citer que ceux-ci. 
    La France peut, sans se troubler le moins du monde, s’auto déclarer le premier pays défenseur des droits de l’homme, les États-Unis, la plus grande démocratie et bien sûr dans ce sillage, l’État d’Israël s’affirmer la seule démocratie du Moyen Orient ! 
    Personne ne peut s’élever contre de telles fausses vérités au risque de voir les alliés politiques, intellectuels et médiatiques surgir, vociférer que de tels propos sont mensongers, destructeurs du vivre ensemble et de la cohésion sociale, voire favorisent le terrorisme ; pour conclure, ces parangons de la démocratie finissent par essentialiser ceux qui dénoncent de telles affirmations en les dénonçant ennemis des valeurs de la république. Un mensonge de plus ou de moins !
    Mais de quoi parlons nous exactement ? Cette mémoire ‘occultante’ et occultée, cette mémoire réécrite au gré des objectifs de ceux qui dominent, revient à transformer les faits historiques, à les effacer de la mémoire collective et à les gommer de l’espace public. En un mot, ce que proposent les partisans d’une histoire « propre », digne qui vient nourrir le récit national, c’est de vivre dans un monde schizophrénique. Tout ce qui dérange l’ordre de la domination, tout ce qui relève de la vérité historique, doit être lobotomisé. 
    Il fallait s’inquiéter lorsqu’aucun accord n’a pu être trouvé pour une date commune pour rappeler au peuple français l’horreur que furent la traite négrière transatlantique et la mise en esclavage, la colonisation et le colonialisme. 
    Il fallait s’inquiéter lors de l’inauguration du mémorial contre l’esclavage en découvrant, dans le jardin du Luxembourg, qu’il se réduit à deux anneaux s’élevant vers le ciel, dont le dernier est ouvert. Est ce tout ce que mérite les douze millions de personnes déportées et mises en esclavage ? 
    Il faut s’inquiéter, lorsque dans le storytelling national, Victor Schoelcher est présenté comme l’artisan de l’abolition. N’y a t il aucun historien qui ne soit allé fouiller les archives des débats préparatoires au décret de 1848 [4] ? N’oublions pas que quelques années avant cette abolition définitive, Schoelcher, ce grand Victor, dont le corps est déposé au Panthéon [5]., voulait un délai de 60 ans avant de rendre leur humanité aux milliers d’être humains qui en avaient été privés par la violence, car il ne voyait « (…) pas plus que personne la nécessité d’infecter la société active de millions de brutes décorées du titre de citoyen". 
    Il reviendra sur cette position mais uniquement poussé par Cyrille Bissette [6]/wiki/Cyrille_Bissette, martiniquais, qui s’est battu bien avant Schoelcher pour l’abolition. Là encore, il y a de quoi s’inquiéter lorsque le récit national obère le rôle fondamental joué par un citoyen martiniquais au profit du citoyen blanc, qui a capitulé sur l’indemnisation des victimes de l’esclavage, car il s’agissait plus d’« émanciper les esclaves, pour sauver les maîtres ». C’était la position affirmée par le ministre de l’économie [7] de l’époque, Hippolyte Passy, « ce qu’il faut, c’est la restauration du crédit qui (…) manque » aux colons. « Voilà la première des nécessités coloniales à laquelle il faut pourvoir. C’est le crédit qui, seul, rendra aux colonies la vie, l’activité ». C’est ainsi qu’une indemnisation fut « allouée aux propriétaires d’esclaves [8] sans réparer les conséquences de ce crime de masse… Il s’agissait de conforter la domination blanche dans les colonies et de doter de moyens nouveaux le capitalisme industriel et financier [9]
     ».
    Mais ce principe qui veut que la victime paie le prix de son aliénation et de son asservissement n’est pas nouveau ; dès 1825, Haïti n’aurait elle pas dû s’acquitter pendant 200 ans d’une dette [10] en paiement de son indépendance ? Plus tard, les États nouvellement libérés du joug colonial n’ont ils pas dû payer une forme d’impôt colonial qui, sous la forme actuelle du pacte colonial [11]
    , oblige encore 14 pays [12] à se soumettre à un certain nombre d’engagements [13] ?
    Alors oui, il faut s’inquiéter pour ce manque de mémoire, pour tous ces signes qui manifestent, malgré les grandes dénégations, malgré les références aux droits humains et malgré les amalgames historiques, la permanence de la colonialité du pouvoir et des connaissances, au point que dans certaines villes françaises, sur la même place publique, mais dans des coins opposés, est, d’une part, organisée la commémoration de la victoire du 8 mai 1945, et d’autre part, celle du massacre de Sétif [14]. Les deux faces d’une même armée qui a aussi tué à Madagascar [15] !
    Dès lors, plus rien n’étonne lorsque des historiens [16]e, dont certains assument d’être issus de la traite négrière transatlantique, affirment qu’ils sont contre une société où des citoyens sont traités de manière différente ; certes, on ne peut qu’adhérer à ce principe ; mais oublient ils qu’en 1789, au moment de la première Constitution, des milliers de citoyens français n’étaient toujours considérés que comme des biens meubles ? 
    Il leur faudra attendre 1794 [17] pour que la première abolition leur ouvre les portes d’un début de citoyenneté ; Bonaparte, furieux des troubles ayant cours à Saint Domingue, réintroduira l’esclavage en 1802 [18]. « La cohorte innombrable de tous ces opprimés qui, pendant des siècles, avaient souffert de la servitude [19] » devra attendre 1848 pour sortir de la très grande nuit de la déshumanisation et deviendra dès ce mois d’avril 1848, la nouvelle cohorte des travailleurs précaires n’ayant d’autre choix que de continuer à travailler sur les plantations de leurs anciens maîtres. 
    Pourquoi certains des historiens oublient ils aussi que la traite transatlantique n’a rien à voir avec la traite transsaharienne, tout comme la mise en esclavage n’a rien à voir avec l’esclavage pratiqué en temps de guerre ou avec les formes contemporaines de l’esclavage ? 
    Vouloir réduire les effets et les conséquences de l’un, en vue de rendre plus acceptable ce crime contre l’humanité ou de ramener l’un à l’autre, revient à participer à l’entreprise de colonialité du savoir et à maintenir le pouvoir dans son racisme structurel et institutionnel. Nous sommes loin d’une nécessité de libération de l’aliénation. Ils participent, malheureusement à la subjugation des citoyens, arme favorite des pouvoirs pour se maintenir, à moindre effort, en place. 
    Au regard de l’instrumentalisation de la mémoire, voire du négationnisme, qui entoure la traite transatlantique et la mise en esclavage, on ne peut qu’adhérer à l’affirmation de Pascal Blanchard, « la mémoire sans histoire, c’est une catastrophe [20] ». 
    C’est pour cela que l’inauguration d’une ‘Fondation Esclavage et Réconciliation [21] suscite quelques questionnements ? 
    En filigrane, on peut voir la référence faite aux commissions « Vérité et Réconciliation » qui ont tenté de négocier les crimes de l’apartheid au nom d’une idéalisation de la nation arc en ciel. Mais il y avait au moins l’impérieuse nécessité de se confronter à son bourreau avant de passer à la construction d’une possible réconciliation. L’Afrique du Sud est elle parvenue à la réconciliation entre les deux mémoires de l’apartheid, celle des trop nombreuses victimes et celle de ceux qui ont perpétré ce crime basé sur la violence de la ségrégation raciale ? 
    La ‘Fondation Esclavage et Réconciliation’, qui s’est constituée à l’initiative du CM98 [22], des associations citoyennes », dont « Tous créoles [23] », « des personnalités, des entrepreneurs et intellectuels originaires de l’Outre-mer, présente ses membres comme descendants d’esclaves [24], de colons [25], d’engagés indiens [26] et a décidé « de s’engager dans une démarche déterminée de Réconciliation ».
    Pour ‘Tous créoles’, que signifie la volonté de définir la population des Antilles par « communauté créole antillaise » ? N’est ce pas l’utilisation d’une expression qui masque la volonté de contrôler et d’assurer la direction politique des composantes de la société ? Faisant cela, les animateurs de ces associations et fondations, ainsi que le précise Michel Giraud, orientent les appartenances ethniques, culturelles et linguistiques afin qu’elles deviennent seulement « une représentation généalogique de l’identité [27]
     ». Mais n’est ce pas tout simplement une façon de procéder au blanchissement mental d’une société qui pourrait construire de l’en-commun pour peu que les lignes d’identité ne soient pas utilisées à des fins de domination ?
    Que représente le fait d’amalgamer descendants d’esclaves, colons, engagés indiens ? Cela revient à considérer que les éléments de la racialisation basée sur l’afrophobie, à laquelle s’ajoute, dans certains territoires, l’islamophobie, doivent être ignorés, mieux, mis sous le tapis, non pas de la part de ceux qui dominent mais de la part de ceux qui sont dominés. On est en plein dans une entreprise d’assimilation et d’intégration basée sur l’instrumentalisation du multiculturalisme.
    Ce même jour, dans le jardin du Luxembourg ont été annoncées deux créations, l’une concerne une Fondation pour la mémoire de l’esclavage, de la traite et des abolitions ; cette fondation donnerait au Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, une possibilité de trouver un prolongement ; en effet, le Président affirme qu’il « a vocation à se transformer dans une Fondation pour la mémoire de l’esclavage, de la traite et des abolitions. Le Comité deviendra son conseil scientifique [28] ». La mission de préfiguration sera présidée par Lionel Zinzou [29]
    Signalons que les mis en esclavage durant la traite transatlantique n’ont pas été uniquement capturés au Bénin…
    L’autre, l’ouverture d’un musée sur l’esclavage à la demande de quatre organisations, dont le CRAN [30], SOS-Racisme, la LICRA [31] et le CRIF [32], il y en a certainement d’autres mais dans les communiqués de presse, elles n’apparaissent pas ? Avant de s’en réjouir on doit s’interroger sur l’histoire qui y sera racontée et sur la scénographie adoptée.
    Ce musée sera t il uniquement dédié à la traite négrière transatlantique, qui a la particularité d’être un rouage de l’accumulation du capital, et à la mise en esclavage ou bien les esclavages transsaharien et européen –« qui n’ont jamais pu extraire de leurs captifs une plus value comparable à celle qui s’obtint avec le nouveau monde [33] »- viendront ils tempérer l’horreur de ce crime contre l’humanité, unique par son ampleur et par sa durée, qui frappa douze millions de personnes et les continents de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique, du nord au sud, par la seule volonté prédatrice de l’Europe ?
    Il est fort à parier que seront organisés des amalgames dans le seul but de cacher les responsabilités européennes, dans une tentative déclarée « de mieux comprendre le passé pour construire l’avenir » afin de « construire un récit commun [34]
    Que viennent faire, dans ce projet, des organisations [35] dont l’objet affiché et sans cesse revendiqué n’a jamais été la défense des Afro descendants, des Africains racisés victimes d’afrophobie et d’islamophobie ?
    Cette tentative de rapprochement ne peut faire oublier leur position, lors de la conférence internationale de Durban sur le racisme, la xénophobie, la discrimination raciale et l’intolérance associée ; leur opposition, lors de la rédaction de la Déclaration et du plan d’action de Durban [36], à toute mention des réparations ; ce qui a été facilité par l’incurie des Etats, d’une part, à faire histoire commune sur la traite négrière, la mise en esclavage, la colonisation et le colonialisme et d’autre part, à trouver une voie pour réparer [37] les erreurs du passé.
    On peut, dès lors, s’interroger sur ces relations entre toutes ces organisations ; certes, elles ne sont pas nouvelles, dès 2010, Mediapart attirait l’attention sur un accord trouvé entre la LICRA [38] et le CRAN [39] et Brice Hortefeux, alors ministre du gouvernement. Ces mêmes organisations se sont encore rencontrées, au moment du mariage pour tous [40]
    Il est curieux de considérer que de l’en-commun puisse être construit en mettant ensemble les descendants de victimes et les descendants des bourreaux, ou en essayant de faire passer, par le même filtre, la question de la mémoire à propos des deux crimes majeurs des siècles précédents. On est encore plus étonné de voir prise, toujours en ce jour du 10 mai, la décision de créer deux commissions d’historiens « sur des sujets sensibles [41] », l’une [42] « à propos des événements qui avaient agité les Antilles comme l’on disait, en 1959, en 1962 et en 1967, pour qu’on puisse tout connaître [43] de ces événements », l’autre [44] « à propos de ces enfants de la Réunion qui furent placés, que dis-je, déplacés dans l’Hexagone et qui demandent à leur tour justice à la République ».
    Etonnée, car les raisons de ce que le Président identifie comme ayant « agité les Antilles », n’ont jamais été sérieusement étudiées, pas plus d’ailleurs que les conséquences. Tout cela est passé sous silence dans le récit national. Informé du fait que les archives relatives à ces tragiques événements et en particulier à ceux de mai 1967, pour l’heure classées « secret défense », vont être déclassées en 2017, le président a t il voulu prendre les devants et assurer un récit « policé » d’un acte de violence d’Etat qui a vu plus de 100 personnes être assassinées [45] dans les rues ? Ce qui a mis le feu à la Guadeloupe est un acte de racisme racialisant [46] ayant touché une personne racisée, handicapée et pauvre.
    La seconde commission porte sur les quelque 1600 enfants réunionnais, abandonnés ou non [47], déportés en France, sous la responsabilité de Michel Debré, alors Préfet de la Réunion, se sont vus dépossédés d’eux-mêmes « par des puissances hégémoniques qui perpétuent les formes de l’oppression coloniale [48] ».
    Jusqu’à aujourd’hui, il y a une réelle difficulté à écouter des récits d’une déshumanisation de Réunionnais au prétexte de les faire accéder les enfants à une meilleure vie. Leur déportation ne fait elle de sens avec celle vécue par des millions de personnes déportées de leur continent ? Cette violence d’un acte illégal n’aura comme écho, dans l’enceinte parlementaire, que le vote d’une résolution [49] proposée par le groupe socialiste. Elle n’a de visée que mémorielle, loin de la reconnaissance d’un crime commis par l’État français en violation des droits de l’enfant identifiés par la Convention internationale des droits de l’enfant [50], même si cette dernière a émergé plus de 20 ans après la déportation de ces jeunes Réunionnais.
    Ces deux commissions concernent des actes commis par l’État, ne serait il pas temps d’interroger la responsabilité de l’État plutôt que de vouloir, une fois encore privilégier le mémoriel face à l’élaboration d’un récit national assumé ?
    Plus rien n’étonne, nous sommes à l’heure des mensonges, des arrangements et des réécritures. L’arrogance domine. Rappelons nous de la réaction de David Cameron, lors de sa visite à la Jamaïque [51], alors qu’interviewé par un journaliste anglais, il affirmait que « this is about the future relationship and about what we should be doing together economically in terms of trade and investment and this significant infrastructure fund I am announcing which will make Britain the biggest bilateral donor in the Caribbean by quite a long way. So that is what the visit is about, it’s talking about the future [52]” alors que la CARICOM [53] avait officialisé sa démarche légale en réparations [54] contre la Grande Bretagne, la France et les Pays Bas.
    De quel futur peut il s’agir, lorsque les États anciennement colonisateurs continuent d’avoir une attitude d’oubli et de condescendance ?
    Mais aussi quel futur pour les personnes d’ascendance ou d’origine africaine dans les pays où ils vivent, alors que les États, face aux problèmes sociaux et économiques qu’ils traversent et à l’impossibilité du pouvoir d’y répondre de manière adéquate, essentiellement par refus politique, utilisent des courroies de transmission pour rendre plus acceptables des politiques étatiques se proposant de relayer une idéologie et affichant l’idée qu’il y a une seule et unique bonne façon de traiter de la question de la mémoire, et qu’il y a de bons et de mauvais citoyens ? Et l’on nous parle de vivre ensemble, de faire monde mais « celui qui hésite à me reconnaître » ne s’oppose » t il pas « à moi [55] » ?
    Il est fort à parier que certains seront, bientôt, au vue de ces amalgames culpabilisants, déclarés ennemis de la république, au prétexte du refus exprimé d’entrer dans ce grand fourre-tout constitué, unilatéralement, par la « communauté créole antillaise » et par la communauté prête à s’arranger avec la mémoire en vue d’une supposée réconciliation. Ils seront accusés de ne pas respecter les principes basés sur la relation dominant/dominés. Tout comme seront déclarés inaptes au vivre ensemble ceux qui s’élèvent contre une mémoire aseptisée et contrôlée.
    Vouloir considérer qu’aux Antilles tout se réduit à la créolité revient à ne toujours pas reconnaître sa place aux descendants d’esclaves, pas plus qu’aux descendants des peuples indigènes, qu’on les appelle Kalinas, Tainos, Arawaks ou Indiens caraïbes. Vouloir faire entrer les mémoires dans le même cadre revient, une fois encore, à conforter les structures de l’invisibilité dont sont victimes les Afro descendants et les Africains partout dans le monde.
    Cette volonté de faire égaux par le gommage des différences pour que ne reste plus que l’aspect le plus policé, dans lequel les blancs, qu’ils soient descendants des propriétaires d’esclaves ou blancs venus, ainsi qu’ils le disent, de la métropole, peuvent se reconnaître et exister, oblige ceux qui sont de l’autre côté de l’histoire à la gommer, ou en tout cas à la ‘romantiser’ pour que ne reste que les aspects aptes à être scénarisés lors de parcours touristiques.
    Il s’agit, et avec la meilleure volonté du monde, d’une nouvelle violence faite à la mémoire de nos ancêtres. Il s’agit, ni plus ni moins, de continuer à maintenir « les spectateurs écrasés d’inessentialité [56] ».
    L’histoire n’est pas finie et se répète, avec quelques variations, inlassablement. Les dominés, structurellement et institutionnellement, sont traités de la même façon, nos sociétés n’ayant pas cessé de se référer à l’idéologie qui a conduit à classer les êtres humains à partir du concept scientifiquement faux de race. Les inconscients collectifs sont si profondément marqués par cette croyance, qu’il faudrait plus qu’une réconciliation pour changer le paradigme de la domination raciale.
    S’il ne s’agit pas de se confronter à son bourreau, il s’agit de se confronter à l’histoire telle qu’elle s’est écrite au cours de ces quatre siècles et de n’en tolérer aucune digression, amoindrissement, réécriture, au prétexte qu’il faut passer à autre chose les mis en esclavage par la force étant tous libérés depuis longtemps. Ce sera réalisé, ainsi qu’annoncé dans le communiqué de lancement de la Fondation Esclavage et Réconciliation, en « développ(ant) des sociétés solidaires, dynamiques et non conflictuelles pour les générations futures » ; pour cela « la fondation s’attachera à accompagner les initiatives généalogiques, éducatives et culturelles (…), à amplifier les travaux historiques anthropologiques, culturels et cinématographiques (…) et à promouvoir un tourisme mémoriel (…) » [57].
    Il y a un total silence sur les politiques racialisantes mises en place par le pouvoir qui font que les racisé-e-s ne peuvent sortir de cette assignation. Il y a une totale méconnaissance de la Résolution [58] de l’ONU lançant la Décennie internationale pour les personnes d’ascendance africaine qui, ainsi que le confirme le Secrétaire général de l’ONU, " sont parmi les plus touchées par le racisme » et qui « trop souvent, (…) font face au déni des droits fondamentaux tels que l’accès aux services de santé de qualité et à l’éducation [59]. "
    Peut on parler de réconciliation alors qu’il n’y a aucune reconnaissance historicisée publique de cette tragique histoire, aucune reconnaissance de la situation de précarité et de dangers dans laquelle se trouvent les personnes d’ascendance africaine, violence policière, enfermement de masse, délit de facies… ? Peut on parler de réconciliation alors que rien n’a été organisé pour que les formes du colonialisme cessent d’être appliquées à la place de la sociabilité ?
    Il faut relire Frantz Fanon qui engage le colonisé à s’arracher à tout ce qui le relie au colonialisme, or il est malheureux que nombre d’initiatives n’ont pour objectif que d’engluer encore plus le dominé dans une situation qui le maintient sous la férule du colonialisme.
    Il faut cesser de mettre en place des tentatives d’évitement, d’invisibilisation de cette période, auxquelles doivent être ajoutées les situations d’invisibilisation dont est victime la grande majorité des personnes d’ascendance africaine ? N’est ce pas toujours retarder la remise à l’endroit de ce qui a dérangé l’ordre du monde, entre autres en transformant le continent africain, alors vaste espace transnational de circulation, en un espace d‘enfermement caractérisé par les frontières et les camps ?
    La reconnaissance ne peut se réaliser que par la remise à l’endroit de l’ordre dérangé par la violence coloniale.
    Le fait d’avoir mis sur le même plan « esclavage » et « réconciliation » indique une orientation qui revient à faire porter aux victimes le poids de cette réconciliation. Il est curieux de constater que pour les crimes coloniaux, ayant pour ligne organisatrice l’usage de la « race » comme moyen de domination, c’est toujours aux victimes de se réconcilier avec leurs bourreaux, alors que, pour d’autres commissions de crimes, la justice passe avant une possible réconciliation.
    Dans cette équation, la dynamique de la responsabilité/culpabilisation n’a pas changé, ainsi il n’y a pour les dominants aucun risque que « les derniers deviennent les premiers [60] ».
    Ce qui étonne à la lecture des constats et des objectifs de cette nouvelle Fondation, c’est qu’il y est question de « mémoire conflictuelle de l’esclavage ».
    Non, cette mémoire n’est pas conflictuelle.
    Elle demande juste à être identifiée, reconnue, analysée, aussi bien sur les plans historiques, sociaux, économiques que juridiques et politiques afin que soient reconnues les nombreuses conséquences dévastatrices qui continuent d’affecter les personnes d’ascendance africaine, avec en premier lieu une afrophobie [61]
    qui vient les racialiser sur la base de la pigmentation de leur peau, de la nature de leurs cheveux, de l’épaisseur de leurs lèvres ou de la forme de leur nez, ce qui les marginalise, les exclut, les stigmatise et les laisse à côté, sans jamais pouvoir faire partie de, et encore moins sans jamais pouvoir briser le plafond de verre [62] auquel elles viennent se cogner.
    Le pouvoir rend la mémoire conflictuelle lorsqu’il refuse que soit écrite l’Histoire et qu’il accepte, sans vergogne, de la transfigurer pour la faire adhérer à ses projets de domination.
    Dès lors, les Afro descendants n’ont d’alternatives que de revendiquer le droit à résister à ce projet porté par la « Fondation Esclavage et Réconciliation » -initiative privée- et par ses alliés, tout comme à celui annoncé le 10 mai, dans l’enceinte du jardin du Luxembourg [63] concernant la « Fondation mémoire et esclavage » -initiative publique- ou alors y a t il des ponts prévus entre ces deux décisions ? et à celui portant sur un musée de l’esclavage.
    Peut on, conceptuellement et politiquement, adhérer au projet d’un musée, « la plupart des tentatives visant à mettre en scène l’histoire de l’esclavage transatlantique, dans les musées existants, ont brillé par leur vacuité » ainsi que le précise, avec clairvoyance, Achille Mbembé [64] ; il poursuit en précisant que dès lors que « l’esclave entrerait dans un musée tel qu’il existe de nos jours, alors le musée signerait sa propre fin et il faudrait, en l’occurrence, le transformer en quelque chose d’autre (…) » .
    Oui, « le colonisé qui résiste a raison [65] », tant que son humanité ne sera pas pleinement, et sans condition, reconnue.
    A cela doit s’ajouter l’obligation de la construction d’une mémoire historique commune sur les faits réels, argumentés et documentés. Ces éléments sont les seuls à même de construire de l’en-commun, ce qui ne peut passer que par la volonté politique de remettre à l’endroit ce qui a été dérangé par la traite transatlantique, la mise en esclavage, la colonisation et le colonialisme.
    C’est bien ce qu’attendent les millions d’Afro descendants et d’Africains partout dans le monde [66], à savoir que soient mises en place les conditions de « la création d’hommes nouveaux », sachant comme le souligne Frantz Fanon que « la chose » colonisée devient homme par le processus même par lequel elle se libère (…) [67] ». Cela ne pourra advenir que si les États, tous les États, et les institutionnels décident formellement de mettre en place le paradigme de la reconnaissance.
    C’est ce que font les paysans guadeloupéens, descendants d’esclaves et descendants des Kalinas, qui revendiquent, par une procédure judiciaire [68], le droit à la souveraineté sur les terres n’ayant jamais appartenues aux colons, n’oublions pas que le droit de propriété ne vaut que s’il a été acquis légalement, par vente libre, alors que l’acquisition des biens d’autrui par la violence armée est un crime. Ils demandent que soient réellement instaurées les conditions d’une justice réparatrice.
    10 Mai 2016
     
    English version
    The future of the world cannot ignore the history of enslavement
    Mireille fanon Mendes France
    Frantz Fanon Foundation
    UN Expert
    The month when engagement in the memory of what happened under enslavement has arrived, with 10 May chosen by States as the reference date. Each year, this period carries its share of commemorations, declarations and taking of decisions.
    This year, 2016 is no exception to the need to put words to the evil and inextinguishable suffering since the ideology hat led to this worst of crimes against humanity has never been questioned : is it not expressed today in the form of a financial and military globalisation which treats the people and populations as mere structural adjustment variables ?
    This crime against humaity, inaugurated by the transatlantic slave trade, snatched by force an unprecedented number of men, women and children from their villages, towns and their continent. To took place over the longest historic time, from the the outbreak of the era of Enlightenment to the start of the modern industrialisation, and involved all continents. Slavery legalised the dehumanisation of millions of human beings, and which resulted in the introduction of colonialism as a means of plundering an entire continent, from south to north.
    For all their crimes committed, be they crimes against humanity that slavery constituted, the extermination of indigenous people who lived in these territories in which the first settlers arrived, be they war crimes carried out by the colonial armies to maintain their power in the countries over which they claimed sovereignty, the former slave powers or colonialists have arranged international law to suit their and have not ceased the destruction where it serves their interests. Thus is fulfilled the coloniality of power which continues to inhabit the interstices of the dominant powers.
    The international community, desirous of a structure that can ensure universal international justice in cases where the national jurisdiction refuse or are not able to assume such a role, have arranged, between themselves, so that the International Criminal Court is able to exercise « jurisdiction only with respect to crimes committed after the entry into force of this Statute [69]”, and above all so that there is no recognition of the crimes committed in the transatlantic slave trade, in enslavement, colonization nor in colonialism. With respect to the war crimes committed by France [70], the latter has accepted to sign the Rome Statute in playing games around the meaning of Article 124 [71]
    .
    Thus the colonial and imperialist powers bought for themselves a rout that exempted them of crimes committed against humanity, which included the extermination of indigenous people, enslavement, racial segregation, war crimes committed during the colonial period … to name but a few.
    France can, without the least trouble, declare itself the leading country in the defence of human rights, the United States describe itself as the the largest democracy, and of course in its wake, State of Israel can affirm be the only democracy in the Middle East !
    Nobody can speak up against such falsehoods for risk of politcal allies, intellectuals and the media rising up and shouting that such statements are lies, that they are destructive of coexistence and social cohesion, and even promote terrorism. In conclusion, these paragons of democracy eventually essentialize those who denounce such claims as denouncing the enemies of the values of the republic. A lie more or less !
    But what exactly are we talking about ? This black-out and occult memory, this memory re-written to suit the objectives of those who are dominant, is to transform historical facts, to wipe out collective memory and erase them from the public space. In a word, that which the partisans propose as a ‘sanitized’ and history just feeds the national narrative, this is to live in a schizophrenic world. Anything that disturbs the order of domination, that brings back historical truth must be lobotomized.
    We have to worry when no agreement can be found for a common date on which to remind French people about the horror that constituted the transatlantic slave trade, enslavement, colonization and colonialism.
    We have to worry that during the inauguration of the memorial against enslavement, to discover at the opening in the Luxembourg Gardens, that it is reduced to two rings rising towards the sky. Is all that what the twelve million people deported and enslaved are worth ?
    We have to worry when in the national narrative, Victor Schoelcher is presented as the craftsman of abolition. Is there no historian who has gone to search in the archives the debates of the decree of 1848 [72] ? Let us not forget that some years before this definitive abolition, Schoelcher, that great Vicor, whose body lies in the Pantheon [73], wanted a delay of 60 yeas before restoring the humanity of human beings who had been bereaved by the violence, for he did not see « more than anyone else the need to infect current society with millions of brutes decorated with the title of citizen »
    He returned to this position but uniquely pushed by Cyrille [74], a Martiniquan, who had fought for abolition well before Schoelcher. There again, there is cause for worry when the national narrative weighs down the fundamental role played by a Mariniquan citizen in favour of a white citizen who had capitulated on the compensation of the victims of slavery, for it was more about « saving the masters than emancipating the slaves » This was the position confirmed by the Minister of the Economy [75] at the time, Hippolyte Passy, « what is needed is the restoration of credit which [the colonists] lack. This is the first of the colonial necessities that must be fulfilled. It is credit which, alone, gives to the colonies life and activity » Thus a compensation was « assigned to the owners of slaves [76] without reparations for the consequences of the mass crime … This was to reinforce white domination in the colonies and to provide new ways for industrial and finacial capitalism [77]. »
    But this principle that requires that the victim pays the price of their alienation and of their enslavement is not new : since 1825, Haiti has not paid off during 200 years its debt [78] as payment for independence. Later, have not the newly liberated states from colonial rule had to pay a form of colonial tax, which under the current form of the colonial pact [79], yet requires 14 countries [80] to submit to a number of commitments ?
    And so, yes, we should be worried for this loss of memory, for all the signs which are manifested, despite the great denials, despit the references to human rights, and despite the historical amalgams, the permance of the coloniality of power and of knowledge, to the point that in certain French cities, in the same public square, but at opposite corners, there is on one side organised commemoration of the victory of 8 May 1945 and on the other, that of the massacre of Sétif [81]. The two faces of the same army who also killed in Madagascar [82] ! 
    Therefore, nothing is surprising, when historians [83], some assume to be from the transatlantic slave trade, say they are against a society in which citizens are treated differently. Certainly, one can only agree with this principle ; but they forget that in 1789, at the time of the first Constitution, thousands of French citizens were still considered only as furniture ?
    They will have to wait for 1794 [84] so that the first abolition opens the doors to the beginning of citizenship. Bonaparte, furious over having troubles in Santo Domingo, reintroduced slavery in 1802 [85]. "The innumerable cohorts of all those oppressed who, for centuries, had suffered from bondage [86]" until 1848 will leave the vast night of the dehumanization and will soon this April 1848, the new cohort of precarious workers who have no choice but to continue working on the plantations of their former masters.
    Why do some historians also forget that the transatlantic slave trade has nothing to do with the trans-Saharan trade, just as enslavement has nothing to do with slavery practiced in times of war nor withcontemporary forms of slavery ?
    To want to reduce the effects and consequences of one, to make more acceptable this crime against humanity or make one equivalent to the other, is to participate in the business of the coloniality of knowledge and to maintain power in racism, both structural and institutional. We are far from a necessity for liberation and from alienation. Those historians participate, unfortunately, in the subjugation of citizens, the favourite weapon for keeping power in place , with less effort.
    With regard to the instrumentalization of the memory or the denial that surrounds the transatlantic slave trade and enslavement, one can only agree with the assertion of Pascal Blanchard, " memory without history is a catastrophe [87] ".
    This is why the inauguration of a ‘Slavery and Reconciliation Foundation [88] raises some questions ?
    Implicitly, we can see the reference made to the « Truth and Reconciliation » Commissions which attempted to negotiate apartheid crimes in the name of the idealisation of the Rainbow Nation. But, there was at least the urgent necessity to confront their tormentors before passing on to constructing a possible reconciliation. Has South Africa reached a reconciliation between two memories of apartheid, those of the numerous victims, and those of the ones that perpetrated these crimes based on the violence of racial segregation ? 
    The ‘Slavery and Reconciliation Foundation’ which comprised « at the initiative of CM98 [89]
    of citizen associations whose « Tous Creoles », « some personalities, entrepreneurs and intellectuals of overseas origin », present their members as descendents of enslaved [90], of settlers and masters of enslaved [91], indentured Indians [92], and decided « to engage in a particular approach to Reconciliation »
    Does « Tous Creoles » mean the desire to define the population of the West Indies as « Caribbean creole community » ? Is not the use of an expression that masks the wish to control and reassure the political leadership the composition of society ? Doing that, the leaders of these associations and foundations, as stated by Michel Giraud, guide the ethnic, cultural and linguistic affiliations so that they become only a « geneological representation of identity [93]
     ». But is this not all simply a way to proceed with a mental whitening of society which could construct something in-common for not much more than the lines of identiy that are not used for the purposes of domination ? 
    What does the amalgamation of the descendents of slaves, settlers and indentured indians represent ? This means considering the elements of racialisation based on afrophobia, to which one could add in some territories, islamophobia, should be ignored, or better still, swept under the carpet, not by those who dominate, but by those who are dominated. We are in the middle of an enterprise of assimilation and integration based on the instrumentalisation of multiculturalism. 
    On the same day, in the Luxemburg Gardens, the opening of a museum on slavery has been announced at the request of four organisations, including CRAN, SOS-Racisme, LICRA [94] and CRIF, and there are certainly others but in the press statements, they don’t appear. Before rejoicing, one should question the hi/story that will be told and the scenario that will be adopted. 
    Will this museum be uniquely dedicated to the transatlantic slave trade and the enslavement or will it be the trans-Saharan and European slave trade and slavery that will temper the horror of this crime against humanity, unique in its scope and duration, which struck twelve million people, by the predatory desire of Europe, the continents of Africa, Asia and America, from north to south ?
    It is very likely that will be organized as a mixture for the sole purpose of hiding European responsibilities, in a declared attempt "to understand the past to build the future" in order to "build a common narrative [95]".
    What will these organisations [96] come to do in this project, whose stated and constantly claimed objective has never been the defence of Afro descendants, racialized Africans that are the victims afrophobia and Islamophobia ?
    This attempt at reconciliation cannot make us forget their position at the international conference in Durban on racism, xenophobia, racial discrimination and related intolerance ; their opposition during the drafting of the Declaration and the Plan of Action of Durban [97]l, to any mention of reparations ; which was facilitated by the lack of interest of certain States, on the one hand, to make common history of the slave trade, enslavement, colonization and colonialism and on the other hand, to find a way to repair [98] past errors.
    One can, since then, question the relationship between all these organisations. For sure, they are not new. Since 2010, Mediapart drew attention to the accord between LICRA and CRAN [99], and Brice Hortefeux, then minister in government. These same organisations have yet encountered, at time of marriage for all [100].
    It is curious to consider that the in-common can be constructed by putting together the descendants of victims and descendants of the executioners, or trying to pass through the same filter, the question of memory about the two major crimes of previous centuries.
    But nothing surprises, we are at the time of lies, arrangements and rewrites. The arrogance dominates. Recall the reaction of David Cameron, during his visit to Jamaica [101]5, then interviewee by an English journalist, he said that "this is about the future relationship and about what we shoulds be doing together economically and in terms of trade and this significant investment infrastructure fund I am Announcing qui will make Britain the biggest bilateral donor in the Caribbean by quite a long way. So That Is what the visit is about, it’s talking about the future [102]"while CARICOM [103] had formalized its legal approach on reparations [104] against Britain, France and the Netherlands.
    Of what future can there be, when the states, formerly colonizers, continue to have an attitude oblivion and condescension ?
    But what future for people descent or African origin in the countries where they live, so that States, face to the social and economic problems they are going through and the inability of power to respond so adequate, mainly by political refusal, using transmission belts to make more acceptable state policies intending to convey an ideology and displaying the idea that there is a single right way to address the issue of memory, and that there are good and bad citizens ? And it tells us to live together, to the world, but "the one who hesitates to recognize me" does not he oppose to me [105] " ?
    It is a safe bet that some will be soon, in view of these amalgams feeling guilty, declared enemies of the republic, on the pretext of expressed refusal to enter into this large tote made unilaterally by the "Caribbean Creole community" and the community ready to make arrangements with the memory for a supposed reconciliation. They will be, then, accused of not respecting the principles based on the relationship dominant / dominated. As will be declared unfit to live together those who rise up against a sanitized and controlled memory.
    To want to consider in the West Indies, everything is reduced to creolity means not always recognize place to the descendants of slaves, nor to descendants of indigenous peoples, called Kalinas, Taino, Arawak and Carib Indians. Wanting to bring the memories back in the same frame, once again, is to reinforce the structures of invisibility experienced by Afro descendants and Africans all over the world.
    This willingness to make equal by the gumming of differences, so that remain only the most civilized aspect, in which the whites, wether they are descendants of slave owners or whites came, as they say, from the metropolis, can recognize themselves and exist, forces those on the other side of the history to erase, or at least to ’romanticize’ that leaves only the aspects able to be scenarized during tourist itineraries .
    This is, and with the best will in the world, a new violence in memory of our ancestors. This is neither more nor less, to continue to maintain "the spectators crushed by inessentiality [106]".
    The story is not over and is repeated, with some variations, tirelessly. Dominated, structurally and institutionally, are treated in the same way, our societies have not ceased to refer to the ideology that led to classify humans from scientifically false concept of race. The collective unconscious are so deeply affected by this belief, it would take more than a reconciliation to change the paradigm of racial domination.
    If it is not to confront with his executioner, it is to confront with history as it was written during those four centuries and not to tolerate any digression, lessening , rewriting, on the pretext that we must move on ; the enslaved by force all being released long ago. This will be achieved, as announced in the press launch of Slavery and Reconciliation Foundation, in "develop (ing) supportive societies, dynamic and non-confrontational for future generations" ; it is why "the foundation will work to accompany genealogical, educational and cultural initiatives (...), to amplify the anthropological historical works, cultural and film (...) and to promote memorial tourism (...) [107] ».
    There is total silence on racialising policies implemented by the government that make racialized cannot get out of this assignment. There is a total disregard of the UN resolution [108] launching the International Decade for People of African descent who, as confirmed by the UN Secretary General, "are among the most affected by racism" and "too often, (...) face the denial of basic rights such as access to quality health services and education [109]."
    Can we talk about reconciliation when there is no public historicised recognition of this tragic history, no recognition of the situation of insecurity and danger in which are people of African descent : police violence, mass imprisonment, racial profiling… ? Can we talk about reconciliation when nothing has been organized so that the forms of colonialism cease to be applyed in place of sociability ?
    We must read again Frantz Fanon who engages the colonized to drag away from 
    all that connects him to colonialism, or it is unfortunate that many initiatives have only for aim by to further ensnare the dominated in a situation that keeps him under the rule of colonialism.
    We must stop to implement evasive attempts, invisibility of this period, at which must be added the situations of invisibility suffered by the vast majority of people of African descent ? Is not it always delay the returned to the place of what has disturbed the world order, including by transforming the African continent, so large transnational circulation space in an enclosure space characterized by borders and camps ?
    The recognition can only be achieved by the returned to the place of the disturbed order by colonial violence.
    The fact of having put on the same level "enslavement" and "reconciliation" indicates a direction which amounts to making carry to the victims the weight of this reconciliation. It is curious to note that for colonial crimes, having for organizing line the use of "race" as a means of domination, it is always to the victims to reconcile with their abusers, while for other commissions of crimes, justice comes before a possible reconciliation.
    In this equation, the dynamic of responsibility / culpability has not changed, so there is no risk to the dominant that "the last become the first1 [110]."
    What amazes in reading the findings and objectives of this new Foundation, is that there is matter of "conflicting memory of slavery/enslavement."
    No, this memory is not conflicting.
    It just needs to be identified, recognized, analyzed, both on historical, social, economic, legal and political plans, so that be recognized the many devastating consequences that continue to affect people of African descent, with firstly afrophobia [111] that just racialize them on the basis of pigmentation of their skin, the nature of their hair, the thickness of their lips or shape of their nose, which marginalizes, excludes, stigmatizes and leaves to side, never able to be part of, much less without ever breaking the glass ceiling [112] which they come banging.
    The power produces the conflicting memory when it refuses to be written history and agrees, shamelessly, to transfigure it to adhere to its domination plans.
    Therefore, African descendants have no alternative but to claim the right to resist this project supported by the Slavery and Reconciliation Foundation and its allies and the one on a museum of slavery/enslavement, "the colonized resisting is right [113]" as long as his humanity will not be fully and unconditionally recognized.
    This is what is expected by the million African descendants and Africans all over the world [114], that to be in place the conditions for "the creation of new men [115]," knowing as Frantz Fanon points out that " the thing "colonized becomes man by the same process by which it is freeded (...) [116]". This can only happen if the states, all states, and institutional formally decide to implement the paradigm of recognition.
    This is what the Guadeloupean peasants, descendants of slaves and descendants of Kalinas, claiming, through a judicial procedure [117], the right to sovereignty over land never belonged to settlers ; do not forget that the right on property is only valid if it was acquired legally by prescription, while the acquisition of property belonging to other by armed violence is a crime. They ask that the conditions for a restorative justice to be true established.
    May 10, 2016


    [1Article 11, Compétence ratione temporis, Statut de Rome de la CPI
    [2Introduisant une exception qui permet à un Etat de refuser la compétence de la CPI pour des crimes de guerre pendant une période de 7 ans. En obtenant cette réserve lors des négociations, en 1998, la France, seul pays avec la Colombie, à avoir plaidé pour, se trouvait dans une position anormale. Cet état de fait a été annulé en août 2008.
    [3Article 124 Disposition transitoire : « Nonobstant les dispositions de l’article 12, paragraphes 1 et 2, un État qui devient partie au présent Statut peut déclarer que, pour une période de sept ans à partir de l’entrée en vigueur du Statut à son égard, il n’accepte pas la compétence de la Cour en ce qui concerne la catégorie de crimes visée à l’article 8 lorsqu’il est allégué qu’un crime a été commis sur son territoire ou par ses ressortissants. Il peut à tout moment retirer cette déclaration. Les dispositions du présent article seront réexaminées à la conférence de révision convoquée conformément à l’article 123, paragraphe 1.
    [427 avril 1848
    [5Le Sénat, un siècle après le décret d’abolition, prendra la décision de transférer son corps au Panthéon. C’est Gaston Monerville qui lira « (l)e texte de loi, bref et clair, qui consacrait l’immortalité de Schoelcher et d’Éboué, j’étais violemment ému. Je voyais surgir autour de moi, et monter, comme en une résurrection subite, la cohorte innombrable de tous ces opprimés qui, pendant des siècles, avaient souffert de la servitude, et qui, par ma voix devenue la leur, criaient en cet instant : Schoelcher a bien mérité de l’Humanité »
    [6Voir les notes de références citées par wikipédia ; https://fr.wikipedia.org/
    [7Hippolyte Passy, plusieurs fois ministre de l’économie, entre autres, dans le premier cabinet de Louis Napoléon Bonaparte (20 décembre 1848-31 octobre 1849). Rappelons que lors des débats portant sur l’abolition, il avait proposé une abolition graduelle de l’esclavage : liberté des enfants à la naissance et affranchissement par rachat
    [8Article 5 du décret 27 avril 1848 mis en œuvre par la loi n° 285 du 30 avril 1849
    [9« Quand le soleil se couche sur une cause légitime (…), l’aube qui se lève (…) est toujours une promesse de son accomplissement », Mireille Fanon Mendes France, paru sur le site de la Fondation Frantz Fanon, http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/
    [10La dette a été acquittée jusqu’en 1952
    [12Depuis 1961, Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Gabon
    [13Les obligations issues du Pacte colonial sont :
    1. Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France où la banque centrale les gère 
    2. Chaque pays doit envoyer un rapport annuel en France sur le montant de son solde et de sa réserve
    3. Obligation d’utiliser le Franc CFA, reliquat de la France coloniale
    4. La France a le droit d’acheter toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex-colonies.
    5. Priorité est donnée aux intérêts et aux entreprises françaises lors de l’attribution des marchés publics 
    6. Les Africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs en formation en France qui fournit aussi l’ensemble des équipements militaires 
    7. La France a le droit de pré-déployer des troupes et d’intervenir militairement pour défendre ses intérêts
    8. Les pays ont obligation de faire du français la langue officielle, y compris dans le secteur de l’éducation
    9. Le pays doit renoncer à entrer en alliance militaire avec tout autre pays, sauf autorisation de la France
    10. Le pays a l’obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale
    [14Selon les historiens, 15.000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois...
    [15Insurrections malgaches de 1947 et 1948, pendant lesquelles, selon les historiens, de 11 000 à 100 000 personnes furent tuées
    [16Je pense particulièrement à Frédéric Régent, https://vimeo.com/163954920?ref=fb-shar
    [17Loi du 4 février 1794, abolition partielle, la Réunion a tout fait pour la repousser et la Martinique l’a refusée
    [18Loi du 20 mai 1802 (30 floréal an X)
    [19Voir note 5
    [21’La Fondation n’a pas de site propre, l’annonce de cette création est relayée sur le site de « Tous créoles » et du « CM98 »
    [22Comité marche du 23 mai 1998
    [23« une soixantaine de personnes issues de toutes les composantes de la communauté créole antillaise : Noirs, Mulâtres, Indiens, Chinois, Békés, Syro-libanais, mais aussi des Métropolitains et des Africains ayant adopté depuis longtemps notre créolité comme démarche de vie et de pensée ». http://www.touscreoles.fr/presentation-de-lassociation/
    [24Serge Romana, Professeur de médecine, Président de l’association CM98 ; Serge Guézo, prince d’Abomey ; Marie-Josée Alie, Artiste, Journaliste ; Luc Laventure, Journaliste ; Frédéric Régent, Historien, voir note 10 ; Viviane Rolle-Romana, Psychologue ; Judes Galli, Chef d’entreprise ; Emmanuel Gordien, Médecin, Jean-Luc Cafournet, Chef d’entreprise, Daniel Marival, journaliste et chef d’entreprise
    [25Eric de Lucy de Fossarieu, Chef d’entreprise (voir le profil http://dirigeants.bfmtv.com/Eric-DE-LUCY-DE-FOSSARIEU-62738) ; Roger de Jaham (famille arrivée en Martinique en 1635) -voir son portrait : https://letelegrammoutremer.com/2012/04/13/roger-de-jaham-portrait-dun-martiniquais/) ; Bernard Hayot, chef d’entreprise, fondateur du Groupe Bernard Hayot (supermarchés, magasins de sport, de bricolage dans les DOM, en Nouvelle-Calédonie, au Maghreb, en Asie), 185e fortune de France
    [27La créolité : une rupture en trompe-l’œil [article] ; Michel Giraud, Cahiers d’études africaines Année 1997 Volume 37 Numéro 148 pp. 795-811
    [29économiste, banquier, homme d’affaires et ancien premier ministre du gouvernement , il a pris part en 2005 à la création d’une fondation présidée par sa fille, destinée à favoriser les activités artistiques et depuis 2015, il dirige AfricaFrance, intitiative lancée par la France et soutenue par le Quai d’Orsay et le MEDEF pour relancer les relations économiques entre la France et l’Afrique. http://www.rfi.fr/hebdo/20160325-benin-presidentielle-zinsou-erreurs-campagne…
    [30Conseil représentatif des associations noires
    [31Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme
    [32Conseil représentatif des institutions juives de France
    [33Achille Mbembé, politique de l’inimitié, Antimusée, p.155 et suivantes, Editions La Découverte, mars 2016
    [35La Licra et le CRIF
    [37Pierre Hazan, Juger la guerre, juger l’histoire. Du bon usage des commissions Vérité et de la justice internationale (Paris, PUF, 2007)
    [38Dans le cadre de la dernière assemblée générale de « Tous créoles », la LICRA vient de proposer d’ouvrir une antenne de son association aux Antilles, ce qui a été acté
    [42Dont le président est Benjamin Stora
    [43Le rapport devrait être remis à l’automne 2016
    [45Les principaux responsables de cette tragédie, commissaire Canalès, préfet Bollotte, Pierre Billotte, ministre de l’Outre-Mer, Christian Fouchet, ministre de l’Intérieur, Pierre Messmer, ministre des Armées, et surtout Jacques Foccart, alors secrétaire de l’Élysée aux Affaires africaines et Malgaches
    [46Le 20 mars 1967, Srnsky, un Européen, propriétaire d’un magasin de chaussures à Basse-Terre interdit à Raphaël Balzinc, cordonnier ambulant infirme, de passer sur le trottoir qui borde sa devanture, lâche sur lui son berger allemand « Dis bonjour au nègre ! ». Balzinc, renversé et mordu, est secouru par la foule, tandis que Srnsky, du haut de son balcon, nargue et invective les passants et même les policiers guadeloupéens qui sont accourus
    [47Lire, entre autres, l’article de Slate http://www.slate.fr/story/81217/pupilles-reunion-creuse mais aussi le livre de Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo , Les « déportés » de la Creuse : le dévoilement d’une histoire oubliée
    https://itineraires.revues.org/254
    [48Voir Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, « Le “petit” Créole et le monde.
    [50Votée par l’Assemblée générale de l’ONU, le 20 novembre 1989
    [511er octobre 2015
    [53Antigua and Barbuda, The Bahamas, Barbados, Belize, Dominica, Grenada, Guyana, Haiti, Jamaica, Montserrat, Saint Lucia, St. Kitts and Nevis, St. Vincent and the Grenadines, Suriname et Trinidad and Tobago
    [54A l’issue d’un sommet de deux jours 10-11 mars 2014, quinze pays membres de la CARICOM ont acté dans un plan en dix points le fait de demander réparations aux nations européennes ayant pratiqué l’esclavage, la traite négrière et la colonisation
    http://www.sxminfo.fr/73898/12/03/2014/caricom-15-etats-de-la-caraibes-officialisent-leur-demande-de-reparation-au-titre-de-lesclavage-et-de-la-colonisation/#ixzz48j2cJOdP
    [55Frantz Fanon, Le nègre et la reconnaissance, Peau noire, masques blancs, éditions du Seuil, 1952
    [56Frantz Fanon, De la violence, Les Damnés de la terre, éditions Maspero, 1961
    [58Résolution 68/237, ayant pour objectif de promouvoir le respect, la protection et la réalisation de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales des personnes d’ascendance africaine, comme le prévoit la Déclaration universelle des droits de l’homme ; de promouvoir une meilleure connaissance et un plus grand respect de la diversité du patrimoine, de la culture et de la contribution au développement des sociétés des personnes d’ascendance africaine et d’adopter et de renforcer les cadres juridiques internationaux, régionaux et nationaux, conformément à la Déclaration et au Programme d’action de Durban et à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, et de veiller à les mettre en œuvre intégralement et effectivement ; http://www.un.org/fr/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/68/237 http://www.un.org/en/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/69/16&referer=/english/&Lang=F
    [59Intervention de Ban Ki Moon, lors de la Journée internationale des Nations Unies pour le souvenir de la traite négrière et de son abolition, lundi, 24 Août 2015
    [60Voir note 56
    [61Lire à ce sujet, le rapport réalisé par ENAR (European network against racism), Afrophobia in Europe-ENAR shadow report 2014-2015 ; http://www.enar-eu.org/Launch-of-ENAR-s-2014-15-Shadow-Report-on-Afrophobia-in-the-European-Union
    [62Voir à ce propos le documentaire « Trop noire pour être française », Isabelle Boni-Claverie, http://www.boniclaverie.com/
    [63Voir note 28
    [64Achille Mbembé, politique de l’inimitié, Antimusée, p.155 et suivantes, Editions La Découverte, mars 2016
    [65Frantz Fanon, Ecrits sur l’aliénation et la liberté, page 445, Editions La Découverte, 2015
    [66Voir le mandat du groupe de travail d’experts de l’ONU sur les personnes d’ascendance africaine,http://ohchr.org/EN/Issues/Racism/WGAfricanDescent/Pages/WGEPADIndex.aspx
    [67Voir note 56
    [68Voir note 9
    [69Article 11, Compétence ratione temporis, Rome Statute of the International Criminal Court
    [70Introducing an exception which permits a State to refuse the competence of the ICC for war crimes during a seven-year perod. In getting this reservation during the negotiations, in 1998 France, with Colombia, were the only countries to have pleaded for this and found themselves in an abnormal position. This state of affairs was annuled in August 2008.
    [71Article 124 Transitional Provisions “Notwithstanding article 12, paragraphs 1 and 2, a State, on becoming a party to this Statute, may declare that, for a period of seven years after the entry into force of this Statute for the State concerned, it does not accept the jurisdiction of the Court with respect to the category of crimes referred to in article 8 when a crime is alleged to have been committed by its nationals or on its territory. A declaration under this article may be withdrawn at any time. The provisions of this article shall be reviewed at the Review Conference convened in accordance with article 123, paragraph 1.”
    [7227 avril 1848
    [73The Senate, a hundred years after the decree of abolition, took the decision to transfer his body to the Pantheon. It is Gaston Monerville who, in reading « the text of legislation, brief and clear, which ensrines the immortality of Schoelcher and of Eboué, I was, violently moved. I saw arising around me and climbing like a sudden resurrection, the the countless cohorts of all these oppressed who, during these centuries, had suffered servitude, and who, by my voice becoming theirs, crying this instant : Schoelcher has well deserved Humanity » 
    Le Sénat, un siècle après le décret d’abolition, prendra la décision de transférer son corps au Panthéon. C’est Gaston Monerville qui lira « (l)e texte de loi, bref et clair, qui consacrait l’immortalité de Schoelcher et d’Éboué, j’étais violemment ému. Je voyais surgir autour de moi, et monter, comme en une résurrection subite, la cohorte innombrable de tous ces opprimés qui, pendant des siècles, avaient souffert de la servitude, et qui, par ma voix devenue la leur, criaient en cet instant : Schoelcher a bien mérité de l’Humanité ».
    [74See the references cited by WikiPedia on Cyrille Bissette. Voir les notes de références citées par wikipédia ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyrille_Bissette
    [75Hippolyte Passy, several times Minister of the Economy amongst others, was in the first cabinet of Louis Napoleon Bonaparte (20 December 1848 to 31 October 1849). Let us recall that when the debates concerning abolition were taking place, he had proposed a gradual abolition of enslavement : freedom of the childrn at birth and gradual infranchisment.
    - Article 5 of the decree of 27 April 1848 coming into force in the law No 285 of 30 April 1849Article 5 du décret 27 avril 1848 mis en œuvre par la loi n° 285 du 30 avril 1849
    [76Article 5 of the decree of 27 April 1848 coming into force in the law No 285 of 30 April
    [77« Quand le soleil se couche sur une cause légitime (…), l’aube qui se lève (…) est toujours une promesse de son accomplissement », Mireille Fanon Mendes France, paru sur le site de la Fondation Frantz Fanon, http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/
    [78La dette a été acquittée jusqu’en 1952
    [79The obligations of the colonial pact are as follows : 1. African countries have to deposit their national monetary reserves in France where the Central Bank manages the funds ; 2. Each country has to send an annual report to France on the amount of its balance and reserves ; 3. The obligation to use the CFA Franc, a colonial residue ; 4. France has the right to buy all natural resources from these ex-colonies ; 5. Priority is given to the interests of French corporations when awarding public contracts ; 6. Africans have to send their senior officers to France for training, and France also provides military equipment ; 7. France has the right to pre-deploy troops and to intervene militarily to defend its own interests. 8. The country has an obligation to make French their official language, including in the edcuation sector ; 9. The counry must renounce military alliances with other countries except with the permission of France ; 10. The country has an obligation to ally with France in situations of war or global crises.
    Les obligations issues du Pacte colonial sont :
    1. Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France où la banque centrale les gère 
    2. Chaque pays doit envoyer un rapport annuel en France sur le montant de son solde et de sa réserve
    3. Obligation d’utiliser le Franc CFA, reliquat de la France coloniale
    4. La France a le droit d’acheter toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex-colonies.
    5. Priorité est donnée aux intérêts et aux entreprises françaises lors de l’attribution des marchés publics 
    6. Les Africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs en formation en France qui fournit aussi l’ensemble des équipements militaires 
    7. La France a le droit de pré-déployer des troupes et d’intervenir militairement pour défendre ses intérêts
    8. Les pays ont obligation de faire du français la langue officielle, y compris dans le secteur de l’éducation
    9. Le pays doit renoncer à entrer en alliance militaire avec tout autre pays, sauf autorisation de la France
    10. Le pays a l’obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale
    [80Since 1961 Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Gabon 
    Depuis 1961, Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Gabon
    [81According to historians, 15,000 deaths in Sétif, Guelma, Kherrata and in all the Constantines …
    [82Madagascan insurrections of 1947 and 1948, during which, according to historian, some 11,000 to 100,000 people were killed
    [83Je pense particulièrement à Frédéric Régent, https://vimeo.com/163954920?ref=fb-share
    [84Loi du 4 février 1794, abolition partielle, la Réunion a tout fait pour la repousser et la Martinique l’a refusée
    [85Loi du 20 mai 1802 (30 floréal an X)
    [86Voir note 5
    [88La Fondation n’a pas de site propre, l’annonce de cette création est relayée sur le site de « Tous créoles » et du « CM98 »
    [89La Fondation n’a pas de site propre, l’annonce de cette création est relayée sur le site de « Tous créoles » et du « CM98 »
    [90Serge Romana, Professeur de médecine, Président de l’association CM98 ; Serge Guézo, prince d’Abomey ; Marie – Josée Alie, Artiste, Journaliste ; Luc Laventure, Journaliste ; Frédéric Régent, Historien, voir note 10 ; Viviane Rolle-Romana, Psychologue ; Judes Galli, Chef d’entreprise ; Emmanuel Gordien, Médecin, Jean-Luc Cafournet, Chef d’entreprise, Daniel Marival, journaliste et chef d’entreprise
    [91Eric de Lucy de Fossarieu, Chef d’entreprise (voir le profil http://dirigeants.bfmtv.com/Eric-DE-LUCY-DE-FOSSARIEU-62738) ; Roger de Jaham (famille arrivée en Martinique en 1635) -voir son portrait : https://letelegrammoutremer.com/2012/04/13/roger-de-jaham-portrait-dun-martiniquais/) ; Bernard Hayot, chef d’entreprise, fondateur du Groupe Bernard Hayot (supermarchés, magasins de sport, de bricolage dans les DOM, en Nouvelle-Calédonie, au Maghreb, en Asie), 185e fortune de France
    [93La créolité : une rupture en trompe-l’œil [article] ; Michel Giraud, Cahiers d’études africaines Année 1997 Volume 37 Numéro 148 pp. 795-811
    [94Dans le cadre de la dernière assemblée générale de « Tous créoles », la LICRA vient de proposer d’ouvrir une antenne de son association aux Antilles, ce qui a été acté
    [96La Licra et le CRIF
    [98Pierre Hazan, Juger la guerre, juger l’histoire. Du bon usage des commissions Vérité et de la justice internationale (Paris, PUF, 2007)
    [1011er octobre 201
    [103Antigua and Barbuda, The Bahamas, Barbados, Belize, Dominica, Grenada, Guyana, Haiti, Jamaica, Montserrat, Saint Lucia, St. Kitts and Nevis, St. Vincent and the Grenadines, Suriname et Trinidad and Tobago
    [104A l’issue d’un sommet de deux jours 10-11 mars 2014, quinze pays membres de la CARICOM ont acté dans un plan en dix points le fait de demander réparations aux nations européennes ayant pratiqué l’esclavage, la traite négrière et la colonisation
    http://www.sxminfo.fr/73898/12/03/2014/caricom-15-etats-de-la-caraibes-officialisent-leur-demande-de-reparation-au-titre-de-lesclavage-et-de-la-colonisation/#ixzz48j2cJOdP
    [105Frantz Fanon, Le nègre et la reconnaissance, Peau noire, masques blancs, éditions du Seuil, 1952
    [106Frantz Fanon, De la violence, Les Damnés de la terre, éditions Maspero, 1961
    [108Résolution 68/237, ayant pour objectif de promouvoir le respect, la protection et la réalisation de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales des personnes d’ascendance africaine, comme le prévoit la Déclaration universelle des droits de l’homme ; de promouvoir une meilleure connaissance et un plus grand respect de la diversité du patrimoine, de la culture et de la contribution au développement des sociétés des personnes d’ascendance africaine et d’adopter et de renforcer les cadres juridiques internationaux, régionaux et nationaux, conformément à la Déclaration et au Programme d’action de Durban et à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, et de veiller à les mettre en œuvre intégralement et effectivement ; http://www.un.org/fr/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/68/237 http://www.un.org/en/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/69/16&referer=/english/&Lang=F
    [109Intervention de Ban Ki Moon, lors de la Journée internationale des Nations Unies pour le souvenir de la traite négrière et de son abolition lundi, 24 Août 2015
    [110Voir note 38
    [111Lire à ce sujet, le rapport réalisé par ENAR (European network against racism), Afrophobia in Europe-ENAR shadow report 2014-2015 ; http://www.enar-eu.org/Launch-of-ENAR-s-2014-15-Shadow-Report-on-Afrophobia-in-the-European-Union
    [112Voir à ce propos le documentaire « Trop noire pour être française », Isabelle Boni-Claverie, http://www.boniclaverie.com/
    [113Voir note 38
    [114Voir le mandat du groupe de travail d’experts de l’ONU sur les personnes d’ascendance africaine,http://ohchr.org/EN/Issues/Racism/WGAfricanDescent/Pages/WGEPADIndex.aspx
    [115Voir note 37
    [116Frantz Fanon, Ecrits sur l’aliénation et la liberté, page 445, Editions La Découverte, 2015
    [117Voir note 9

    L’AVENIR DU MONDE PASSE PAR LA REMISE EN ORDRE DE CE QUI A ETE DERANGE PAR LA TRAITE TRANSATLANTIQUE ET LA MISE EN ESCLAVAGE

    Publié le : 29 mai 2016
    e 5 du décret du 27 avril 1848 instituant la seconde abolition de la mise en esclavage, l’autre sur la loi du 30 avril 1849 avalisant l’indemnisation des propriétaires dDepuis plus d’un an, la Fondation Frantz Fanon, le LKP, l’UGTG et COSE (Collectif Ouest et Environs de Sainte Rose) attendent que les deux questions prioritaires de constitutionnalité –présentées en juin 2015- soient transmises au Conseil constitutionnel, étape préalable à l‘assignation de l’Etat français à propos de la question foncière.
     
    L’une porte sur l’articl’esclaves. Pour cette dernière, il s’agit d’en obtenir l’abrogation, ce qui peut avoir quelque conséquence sur l’arsenal juridique, voire même sur la Constitution. Imaginons que demain la loi sur le mariage soit abrogée, dès le lendemain tous les couples seraient divorcés ! 
     
    L’objectif est que les terres, occupées illégalement par ceux qui se les sont arrogés par la violence -en tant que résultat d’un crime contre l’humanité - soient rendues aux descendants de ceux qui les occupaient au moment de la première arrivée des colons et de ceux qui les ont fait vivre. 
     
    Pour ces 4 organisations, il n’est pas question d’être indemnisées pour ce crime contre l’humanité mais bien de remettre en état l’ordre qui a été dérangé par la traite transatlantique et la mise en esclavage qui a duré plus de 4 siècles, concerné plus de 12 millions de personnes et qui a impacté durablement 4 continents, sans oublier les conséquences qui se font toujours sentir en terme de colonialité du pouvoir et du savoir.  
     
    La première QPC a reçu un avis négatif du Procureur de la République au prétexte qu’elle porte sur un décret et non sur une loi.
    Le procureur aurait il oublié que ce décret n’a été possible que parce qu’il s’inscrivait dans la loi portée par le Code noir –édit royal de 1685- qui n’a pu être, définitivement, annulée que par le décret d’abolition de 1848.
    Si la mise en esclavage n’avait pas été instaurée comme politique d’État, il n’y aurait eu aucun besoin de justifier, par une loi –elle-même suivie d’un décret d’application-, l’indemnisation de ceux qui s’étaient auto proclamés propriétaires des mis en esclavage, alors que les victimes de ce crime contre l’humanité ont été exclus de toute indemnisation.
    Cette loi de 1849 n’a été possible que parce qu’elle était induite par une décision légale portant sur la libération des mis en esclavage.
    Il y a, dès lors, une relation de dépendance et de cause/conséquence entre le décret de 1848 et la loi de 1849.
    La question de l’indemnisation ne renvoie t elle pas, elle aussi, à la nature du Code noir ?
     
    L’institution judiciaire a tenté de délégitimer la pertinence des deux QPC.
    Mais en mars dernier, la juge de la mise en état a considéré que ces deux QPC portaient sur des questions présentant un caractère sérieux.
    Il y avait, donc, lieu de recevoir les arguments des organisations avant de les transmettre à la cour de cassation qui devra alors les envoyer au Conseil constitutionnel.
     
    L’audience est prévue
    le jeudi 2 juin 2016
    14heures
    Tribunal de grande instance de Pointe à Pitre
     
     
    L’État doit remettre à l’endroit ce qui a été dérangé par les ordres colonial et colonialiste

    21 MAY GLOBAL DAY IN THE FIGHT AGAINST CHEVRON

    Publié le : 28 mai 2016
    The #AntiChevronDay gains strength worldwide, the global aid is present with actions and support to those people affected by Chevron in Ecuador, to which is added the condemn against the irresponsible behavior of the oil company for its practices violating the environmental and human rights. Various activities will be launched globally for the third consecutive year, prior to the annual meeting of the oil company’s shareholders, which will be held on Wednesday, May the 25th, in San Ramón, California.
    Quito, May the 20th, 2016.- The #AntiChevronDay became this year in the global fight against the oil corporation, backed by the largest global networks, environmental organizations, outstanding fighters and activists in the field of human and environmental rights, said Donald Moncayo, spokesperson of the UDAPT (Union of People Affected by Texaco).
    The global launch of Thematic Map [1] on environmental conflicts caused by the oil company in several countries across five continents is the central event and has allowed to put together the struggles carried on by more than 30 communities that have been affected, their advocates, organizations and activists who support them in their lawsuits against the multinational.
    The interactive map was developed by ICTA (Universidad Autónoma de Barcelona), A SUD - Ecologia e Cooperazione Onlus, CDCA (Centro di Documentazione sui Conflitti Ambientali), EJATLAS (Environmental Justice Atlas), EJOLT (Environmental Justice Organisations, Liabilites and Trade) and UDAPT (Unión de Afectados por Texaco-Ecuador). It collects proved data on the damages caused by the oil company in its processes implemented for the extraction of crude oil, gas exploitation, fracking interventions, tax evasion, among others, which set a pattern of irresponsible behavior of the corporation and discards the possibility that it is a matter of accidents, as argued by the directors of the company.
    This confluence leads the affected people and their representatives to sign a statement informing Chevron that from this date they join their struggles to demand compliance with the Ecuadorian judgment in order to repair the Ecuadorian Amazon and to move forward in the processes demanding compliance with its obligations and greater responsibility by the company, to respect human and environmental rights of those territories in which it operates.
    Nor did the solidarity of personalities of global importance was late to come, activists and organizations acting through global convergences in their struggle to dismantle corporate power and demand supranational regulations to be adopted in order to force multinational companies to respect human rights, which by an open letter report formally their adhesion to the struggle of those affected by the Chevron and especially of the Ecuadorian fighters, which won a judgment considered emblematic and uncovering the structure of global impunity that allows corporations to commit crimes against the people and the environment, especially in underdeveloped countries.
    In parallel, the voice of the Ecuadorian affected people has been transmitted to pension funds, religious groups, trade unions and universities which have investments in Chevron Corporation, who have been asked to require the managers of the company to provide truthful information about the Ecuadorean case and an action based on the ethics, especially taking into account that not solving the problem (that is the pollution in the Ecuadorian Amazon) generated by the management of the company has challenged its image worldwide, which makes the investments risky.
    All these documents will be presented to the investors of the multinational in the presentation that Humberto Piaguaje, Coordinator of the UDAPT, will held during the Annual Meeting of Chevron’s Shareholders, which will be held on May the 25th, at the headquarters of the company (San Ramón-United States).
    A part from these actions, an agenda of events in Ecuador will be developed, which includes an environmental forum, with the participation of more than 30 lawyers who defend those populations affected by environmental conflicts in different parts of the world and who have developed a special agenda that will take place in Quito, as part of the Annual Meeting of Elaw, chapter Ecuador. To this, activities planned by various groups in several European countries add up.
    The #AntiChevronDay is initiative born from the Union of People Affected by Texaco, which develops for the third consecutive year. It aims to draw the attention of the company’s shareholders against the danger to their investments by disregarding the demands of justice of those who are subjected to the irresponsible behavior of those who manage the company.
    As explained by Humberto Piaguaje, this action is crucial given that those who run the company are lying to the company’s shareholders and by hiding the real situation the corporation experiences by failing to comply with the judgment issued by the Ecuadorian courts, which sentenced the company to pay more than 9,500 million dollars for the remediation of the affected areas in the Ecuadorian Amazon. “Shareholders should be aware that, far from solving the problem, this has become a snowball for the company, facing a struggle that is becoming global”.
    The situation gets complicated for the company, highlighted Piaguaje, who made reference to important events that have occurred this year and unmask the unethical conduct before the opinion of the affected people and the Ecuadorian judgment. Among them, he highlighted :
    The pronouncement of the Supreme Court of Canada, which accepted the jurisdiction in order the Ecuadorean plaintiffs to carry on the procedure for approval of the sentence, a process that is underway and whose first hearing will take place in the month of September this year, in Toronto.
    The affidavits of the former Ecuadorian Judge Alberto Guerra, who accepted to have received payments for his statements against the Ecuadorians affected people, that have been the basis of a fraudulent trial in which the representatives of the Amazonian communities were sentenced as extortionists. Guerra admitted that he received payments and benefits in the US as a witness protected by Chevron, but also that his statements during the trial, known as the RICO Case, were false.
    The report of a computer expert, who made an investigation of the computer used by the Judge Nicolas Zambrano, who issued the first instance judgment. In his report the expert confirms that the sentence was written entirely on the computer of the Court of Sucumbios, which contradicts the Chevron’s witness’ statements in the RICO trial.
    Representatives of the UDAPT, argued that now Chevron has the eyes of the world on it and has to answer, while they made a call to the citizens of the world to speak out against the irresponsible conduct of the company and for the justice, actively participating in this AntiChevron Day. As affected people, we fought for 22 years, and we will continue to do so. We never give up until Chevron pay what it owes to the Amazon Rainforest.
    Facebook : Chevron Toxico Oficial ; Afectados por Texaco ; Antichevron
    Twitter : @Chevron_Toxico ; @Toxica_Realidad ; @Antichevron
    Contacts : Union of Affected People by Texaco (UDAPT)
    Quito, Ecuador
    Phone : (593) 2 273 533
    Maria Eugenia Garcés : 0999225516
    Nancy Rodriguez : 0999949337


    Procès du 25 mai : l’antiracisme politique face aux inquisiteurs !

    Publié le : 16 mai 2016

    Plusieurs organisations appellent à un meeting unitaire le 25 mai 2016 à Saint-Denis. Cette rencontre, qui prendra la forme d’un procès public, réunira les militant-e-s de l’antiracisme politique et leurs allié-e-s ; tous ceux qui, particulièrement depuis quelques mois, subissent des campagnes de dénigrement et d’attaques frontales. Nous publions ici l’appel à cet événement.
    Accusés, levez-vous !
    Nous serons nombreux le 25 mai prochain sur le banc des accusés à plaider coupables.
    Coupables de résister, coupables de revendiquer notre autonomie, coupables de ne pas rester à notre place, coupables de ne pas subordonner notre agenda à celui des forces politiques existantes, coupables de donner un nom à notre lutte : l’antiracisme politique.
    Nous venons de subir quatre années de gouvernement socialiste : quatre années d’humiliation, de fuite en avant sécuritaire, militariste, raciste et ultralibérale. Dernier exemple en date : le recours à l’article 49-3 de la Constitution pour passer en force sur la loi Travail.
    Nous redoutons ce gouvernement comme nous redoutons la dernière année qu’il nous reste avant les présidentielles.
    À la veille de Nuit debout, Hollande et Valls prolongeaient encore l’état d’urgence. Voilà un an que l’escalade islamophobe et liberticide se poursuit, avec son attirail de mesures autoritaires destinées en premier lieu aux quartiers et en particulier aux populations noires, arabes, musulmanes et rroms : déchéance de nationalité, perquisitions arbitraires, loi Urvoas, etc.
    Cette offensive s’est accompagnée d’une campagne de dénigrement de toutes les initiatives de résistance menées par les luttes de l’immigration et des quartiers – que ce soit dans la sphère médiatique (contre la Marche de la dignité, la Brigade anti-négrophobie, le Parti des indigènes de la république, le Collectif Contre l’Islamophobie en France...), mais aussi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale (contre le Camp d’été décolonial notamment), et jusque dans les cours de justice (condamnations pénales contre la campagne du boycott d’Israël - BDS).
    L’autoritarisme de l’exécutif et la virulence policière ont eu tout le temps de gagner en puissance aux marges du périphérique et dans les camps de Calais : c’est cet adversaire solide auquel s’affronte désormais le mouvement social dans son opposition à la loi travail.
    Pourquoi cette offensive contre la résistance antiraciste a-t-elle lieu maintenant ?
    Pourquoi s’accélère-t-elle au point où des ministres (Laurence Rossignol, Najat Vallaud-Belkacem...) et des commis de l’État (Gilles Clavreul) s’en prennent directement à des forces de l’immigration et des quartiers ?
    La réponse est simple : face à chaque tournant autoritaire de Valls et Hollande, des meetings et manifestations ont eu lieu, pour clamer notre rejet des guerres impérialistes, des politiques liberticides, des violences racistes et policières.
    Cette progression a mis en déroute l’antiracisme moral et institutionnel de SOS Racisme ou encore de la LICRA. De notre côté, nous n’avons cessé d’être toujours plus unitaires bien que déployés sur plusieurs fronts (comités vérité et justice contre l’impunité policière, soutien à la résistance palestinienne, luttes contre la négrophobie, l’islamophobie ou encore la rromophobie, etc.). Nous n’avons eu de cesse de dégager une clarté politique toujours plus grande et de ne pas céder sur les priorités qui sont les nôtres.
    Dans cette séquence, plusieurs observateurs ont déjà noté qu’au sein des commissions et AG tenues depuis fin mars à Nuit Debout, les thématiques propres aux luttes de l’immigration et des quartiers reçoivent un accueil plutôt favorable. Par ailleurs, l’ampleur de la répression policière se révèle considérable – y compris à l’occasion du défilé canonique du 1er mai. Cette violente répression a au moins pour vertu de rapprocher le mouvement social dans son ensemble de certaines de nos préoccupations.
    Enfin, la recomposition en cours à gauche de la gauche permet aujourd’hui à des positions d’être entendues par-delà les vieilles rengaines républicaines et d’être saisies par de nouvelles générations militantes.
    Il y a là une occasion à saisir, redoutée par le pouvoir : celle d’une politique d’alliance, entre l’antiracisme politique et autonome d’un côté, et un mouvement social que nous souhaitons le plus pugnace possible.
    Cette alliance est souvent invoquée, réclamée, dans les rangs qui agitent Nuit debout. Mais cette incantation – « la banlieue, avec nous » – sert avant tout la volonté de se donner bonne conscience, à défaut de s’envisager comme une volonté politique. Il ne suffit pas de se gargariser d’exigences abstraites, de compter les têtes crépues qui émergent des rangs. D’une part, la jeunesse des cités n’a pas attendu son carton d’invitation : à Bergson comme ailleurs, dans la confrontation avec la police ou dans les blocus de lycées, elle participe pleinement de la révolte lycéenne, autonome et vigoureuse, que l’on a pu notamment voir à l’œuvre dans le cadre du mouvement de solidarité avec Léonarda.
    Mais surtout : une « jonction » ne se décrète pas. La « convergence » n’est pas le lieu où se retrouvent les intérêts des uns et des autres, où s’additionnent sans stratégie ni conscience tactique les revendications. Si elle suppose avant tout des partenaires qui négocient d’égal à égal, c’est aussi parce qu’ils doivent savoir se heurter, négocier des priorités, etc. Les classes subalternes blanches et descendantes de colonisés partagent, certes, des tas de problèmes qui dessinent un espace politique commun, mais les unes et les autres ne vivent pas sous les mêmes régimes d’exception, dans les mêmes imaginaires, avec la même mémoire des luttes, avec les mêmes clivages, les mêmes trahisons ni les mêmes victoires. Ces différends ne sont pas à mettre de côté, ils sont à mettre sur la table - des négociations.
    C’est à cette condition que nous ferons bloc.
    Pour l’heure, le mouvement décolonial dans son ensemble est sévèrement pointé du doigt dans l’indifférence générale. Ensemble nous sommes accusés. Ensemble, plaidons coupables. C’est ainsi que nous vous invitons à rencontrer les luttes de l’antiracisme radical face aux inquisiteurs et aux côtés de leurs alliés le mercredi 25 mai 2016 à 18h30 à la Bourse du travail de Saint-Denis (9-11 rue Génin, 93200 Saint Denis, Métro Porte de Paris)
    Avec la participation de : Collectif Ali Ziri, Urgence Notre Police Assassine (UNPA), Les Indivisibles, le Front Uni de l’Immigration et des quartiers populaires (FUIQP), la Brigade Anti-Négrophobie (BAN), la Voix des Rroms, le Parti des Indigènes de la République (PIR), les Marcheuses de la Dignité, les organisatrices du Camp d’été Décolonial, le Labo décolonial, la Commission non-mixte racisée de Paris 8, Fondation Frantz Fanon, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), le site Contre-Attaque(s)...

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    La Lettre de Madinin'Art
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    Les doutes et les errances… de la théâtralité ?
     
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     — Par Roland Sabra —
     « La théâtralité, c’est le théâtre moins le texte ». On connaît la formule, approximative et qui dans ce raccourci déforme la pensée de son auteur plus attaché qu’il n’y paraît à l’équilibre entre scène, texte et présence du spectateur. Qu’un de ces trois pôles disparaisse, s’effondre ou simplement faiblisse et il n’y a plus de représentation théâtrale. C’est qui est arrivé à « Des doutes et des errances » la pièce de Gerty Dambury, mise en scène par Jalil Leclaire et présentée au public martiniquais le 07/11/2015.
    Peu après la grande grève de 2009 en Guadeloupe Gerty Dambury écrit une pièce de théâtre «  Les Atlantiques amers » dans laquelle sept personnages  échangent, s’interrogent s’affrontent, de part et d’autre de l’océan, à propos de ce mouvement qui dans son antienne «  « La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo, yo péké fè sa yo vlé an péyi an nou » pose clairement faute de pouvoir y répondre la question de l’identité. Qui est ce « nou » ? et par conséquence qui est ce « yo » Quelles en sont les composantes ? Dans quel camp sont les Békés ou leurs descendants ? Et les « métros » ? Faut-il tenir compte de la durée de leur installation ? Et ceux  péjorativement dénommés  « négropolitains » ou « nègxagonaux » ou que l’on désigne d’un autre terme plus neutre celui-ci de diaspora ? A quel titre sont-ils encore et toujours guadeloupéens -ou martiniquais- celles et ceux qui ne viennent « au pays » que pour les vacances, une année sur deux si ce n’est moins ? Droit du sol ou droit du sang ? Universalisme désincarné ou particularisme culturel ayant valeur assignatoire ? L’exil est encore plus difficile, plus douloureux quand le pays bouillonne, quand il se transforme sans vous. L’exclusion vécue dans le pays d’accueil est redoublée d’un syndrome d’abandon. Le pays quitté s’évanouit, le pays rêvé, bercé par l’illusion d’un retour, disparaît.
    A ce questionnement foisonnant vient se superposer une mise en abîme, celle d’un discours du théâtre sur le théâtre, du théâtre dans le théâtre, constitutif d’une sorte de « métathéâtre ». ...

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    — Par Hervé Morin —
    atheisme
    Certains observateurs attentifs de l’actualité des derniers millénaires l’avaient déjà noté : la religion n’est pas toujours un gage de concorde et de fraternité. Une étude publiée jeudi 5 novembre dans la revue Current Biology suggère que le mode de transmission des valeurs et des pratiques religieuses d’une génération à l’autre risque de faire perdurer cette situation. Menée dans six pays auprès de 1 170 enfants de cinq à douze ans, elle montre que l’altruisme n’est pas la chose la mieux partagée chez ceux issus de familles pratiquant une religion. Ils présenteraient aussi une prédilection pour l’application de châtiments plus sévères que les rejetons de familles se définissant comme « non religieuses ».
    Conduite au Canada, en Chine, en Jordanie, en Turquie, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, cette étude dirigée par Jean Decety (Département de psychologie de l’université de Chicago) avait pour objectif de mesurer si la religion, ainsi qu’on le croit fréquemment, renforce les comportements dits « prosociaux ».… 

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    rene_girard
    Le philosophe et académicien français René Girard, éminent théoricien surnommé « le nouveau Darwin des sciences humaines », est décédé mercredi à l’âge de 91 ans aux Etats-Unis, a annoncé l’université de Stanford où il a longtemps enseigné.
    « Le professeur français renommé de Stanford, l’un des 40 immortels de la prestigieuse Académie française, est décédé à son domicile de Stanford mercredi des suites d’une longue maladie », a indiqué l’université californienne dans un communiqué.
    Largement traduite, souvent admirée hors de son pays, comme aux Etats-Unis ou en Italie, l’oeuvre de René Girard reste assez mal connue du grand public en France. « Pour un intellectuel qui a longtemps été considéré comme un auteur à contre-courant et atypique, l’élection à l’Académie est une forme de reconnaissance », déclarait-il au quotidien La Croix le 15 décembre 2005, jour de sa réception à l’Académie française.
    « Je peux dire sans exagération que, pendant un demi-siècle, la seule institution française qui m’ait persuadé que je n’étais pas oublié en France, dans mon propre pays, en tant que chercheur et en tant que penseur, c’est l’Académie française », avait-il expliqué ce jour-là dans son discours devant les Immortels.… 

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    — André Orléan —
    desir_mimetique-2
    Parmi les nombreux travaux qu’a suscités la réflexion girardienne, La violence de la monnaie1 occupe une place à part par le choix d’un domaine d’investigation, l’économie monétaire et financière, très éloigné des terrains privilégiés par René Girard pour construire sa pensée : l’anthropologie, l’analyse des religions ou les études littéraires. Cette étrangeté a d’abord été ressentie par les économistes eux-mêmes lorsqu’ils se sont trouvés confrontés à une approche élaborée hors des traditions de leur discipline. Ce sentiment a été encore avivé par le fait que le projet de La violence de la monnaie allait bien au-delà d’une critique locale de la théorie économique pour ambitionner rien de moins que sa radicale refondation sur la base des concepts girardiens. Cela n’a pas manqué de susciter, chez certains, un rejet à la mesure de l’ambition affichée : « Mais en quoi les analyses littéraires ou anthropologiques de René Girard concernent-elles les faits financiers ou monétaires ?… 

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    democratie_participative
    Avant les dernières municipales, on n’avait jamais entendu parler de Saillans. Depuis qu’une liste « collégiale », sans tête désignée jusqu’à son dépôt officiel, a remporté le scrutin, ce petit bourg de la Drôme est devenu la capitale de la démocratie participative.
    Durant des mois, ses promoteurs avaient mené campagne. « On a dit aux gens: vous n’allez pas voter pour quelqu’un mais pour un projet que vous allez construire », explique l’un deux, Tristan Rechid.
    Cet élan collectif a germé sur des combats passés – contre l’implantation d’une supérette ou la fermeture de la gare – dans une commune allergique aux longs règnes. « Saillans reste dans sa tradition où les maires, après un mandat complet, n’ont jamais été renouvelés », regrettait le sortant, François Pégon (MoDem), après sa défaite.
    « C’est quand même un village où dès qu’un prophète se pointe, on vote pour lui », confirme Fabien, un des 1.200 habitants, croisé début mars avant une réunion publique sur la première année de mandature.… 

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    taches_menageres
    Aspirer, repasser, frotter restent des activités féminines ? Les hommes n’assurent que 20 % des tâches ménagères. Et plus il y a d’enfants, moins ils en font à la maison ?! Extrait du magazine Marie-Claire.Les Françaises assument toujours 80 % des tâches domestiques. Une situation scandaleuse qui les force à un épuisant numéro d’équilibriste pour concilier travail et vie privée. Et si l’injustice ménagère était à l’origine de toutes les inégalités sociales entre les sexes ? Décryptage et témoignages de femmes lessivées.
    « Pourquoi c’est moi qui fais tout ou presque à la maison ? » La question, fait grimacer Nathalie, 41 ans, prof de maths dans un collège francilien. « Effectivement, quand j’y pense, il n’y a pas de raison objective. Certes, je ne vais au collège “que” dix-huit heures par semaine, par rapport à mon mari, informaticien (quarante heures de travail en moyenne), mais faire cours dans un bruit de fond à des élèves plus ou moins motivés, c’est épuisant.
    … 

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    — Par Pierre Avril —
    charlie_russe-2
    La publication dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo, de deux dessins relatifs au crash de l’Airbus A321 provoque une vive polémique en Russie. Sur l’une de ces caricatures, on voit des fragments de l’avion tomber sur la tête d’un djihadiste sous le titre: «L’aviation russe intensifie ses bombardements». Dans un autre dessin, sous le titre: «les dangers du low-cost russe», Charlie Hebdo représente le crâne d’une victime disant: «j’aurais dû prendre Air Cocaïne».
    Il s’agit «d’un blasphème, de quelque chose qui n’a aucun rapport avec la démocratie», a dénoncé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Cette publication n’a absolument pas sa place dans notre système public, dans notre pays multiconfessionnel et multinational», a ajouté ce dernier, estimant que «beaucoup» de ses concitoyens «se sentaient insultés».
    «Elle témoigne de la profondeur de la crise morale dans la société occidentale et française» s’est insurgé l’un des dirigeants du parti Russie Juste, l’une des quatre formations officielles représentées à la Douma.… 

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    amnesie_internationale
    A l’heure du centenaire du génocide arménien, le festival Amnésie Internationale, parrainé par Charles Aznavour se tiendra au Trabendo à Paris le 10 novembre.
    Après le succès de ses sept éditions marseillaises, le festival-événement Amnésie Internationale pose ses valises au Trabendo à Paris le 10 novembre ! Parce que la musique est plus forte que la haine, et pour marquer leur engagement en faveur du rapprochement entre les peuples, des artistes de renom ont accepté de prendre part à cette soirée contre l’oubli des génocides, à l’heure du centenaire du génocide arménien.
    Parrainé par Charles Aznavour, cette première édition d’Amnésie Internationale démarrera dès 19H avec une Table Ronde sur le thème de la destruction culturelle, animée par les universitaires Soko Phay-Vakalis, Judith Lindenberg et Dickran Kouymjian. En ouverture de la partie concert, Anna Chedid, alias NACH, chantera quelques titres accompagnée de son piano.
    Puis, c’est l’étoile montante Faada Freddy qui nous embarquera dans un voyage soul teinté de sonorités africaines.… 

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    — Par Jean-Pierre Terrail, chercheur en éducation, GRDS (Groupe de recherches sur la démocratisation scolaire) —
    interdisciplinaire
    Présentation :
    L’actuelle réforme du collège, censée entrer en vigueur à la rentrée 2016, introduit dans la charte des enseignements une « matière » nouvelle, ou plutôt de « nouvelles modalités d’enseignement », les EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires. Ces EPI doivent être organisés autour de huit thématiques (‘développement durable’, ‘monde économique et professionnel’, ‘corps, santé et sécurité’, citoyenneté, etc.) et elles devraient occuper pas moins de 20% du temps d’enseignement global, évidemment soustraits aux enseignements disciplinaires. Si ce point de la réforme n’a pas fait l’objet de débat public, ce que lui reproche le SNES, il n’en a pas moins fortement attiré l’attention et suscité d’horizons divers nombre d’interventions vantant les vertus de l’interdisciplinarité. Il semble au premier abord que la question soit proprement pédagogique, et c’est bien ainsi que les promoteurs de la réforme et les thuriféraires de l’interdisciplinarité la présentent.… 

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    Arts PlastiquesParutions
    — Par Sophie Joubert —
    charlotte_salomon
    Autoportrait, Cahrlotte Salomon. Photo : Charlotte Salomon Foundation
    « Vie ? ou Théâtre ? » de Charlotte Salomon, Allemande d’origine juive, assassinée à Auschwitz en 1943, est publié dans son intégrité.
     Le Tripode, 840 pages, 95 euros.
    Charlotte Salomon (1917 -1943) fut la dernière étudiante juive des Beaux-Arts de Berlin. Fin 1938, le danger devient si grand pour elle que sa famille décide de lui faire quitter l’Allemagne. Elle rejoint en décembre ses grands-parents maternels, réfugiés dans la région de Nice depuis déjà plusieurs années.
    Le début de la guerre rompt cet équilibre. Le 20 mars 1940, bouleversée par le déclenchement des hostilités et paniquée par la violence nazie qui déferle sur l’Europe, la grand-mère de Charlotte Salomon se défenestre sous les yeux de sa petite-fille. Peu de temps auparavant, son grand-père avait révélé à la jeune femme un terrible secret familial : elle est la dernière d’une lignée maternelle dont tous les membres, depuis trois générations, se suicident.… 

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    Mardi 10 novembre 2015 à 18h aux Archives départementales
    voix_esclaves_maitres_accus
    Voix d’esclaves : Antilles, Guyane, Louisiane françaises, XVIIIe-XIXe siècles, sous la direction de Dominique Rogers et Maîtres accusés, esclaves accusateurs : les procès Gosset et Vivié (Martinique, 1848) de Caroline Oudin-Bastide
    animée par :
    Myriam Cottias, directrice de recherches au CNRS
    Caroline Oudin-Bastide, docteure en histoire et civilisations de l’EHESS
    Dominique Rogers, maître de conférences à l’Université des Antilles
     Longtemps inexploitées par les historiens spécialistes de l’esclavage, les archives judiciaires se révèlent essentielles pour qui s’intéresse à la vie quotidienne des esclaves : à la barre des tribunaux, au cours de procès où ils sont présentés comme accusés ou témoins mais aussi comme victimes, les esclaves sortent du silence et se racontent. Grâce aux récents travaux d’un groupe de chercheurs du projet européen EURESCL-FP7 CIRESC, leurs voix parviennent aujourd’hui jusqu’à nous. L’ouvrage Voix d’esclaves, recueil d’extraits de textes des XVIIIe et XIXe siècle, nous invite à entendre la voix des esclaves des Antilles, de la Guyane et de la Louisiane françaises.… 

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    — Présentation par Hassane Kassi Kouyaté —
    tropiques_atrium_15-16
    Pour sa première saison, Tropiques Atrium Scène nationale, fusion du CMAC et de l’ATRIUM, propose une saison pluridisciplinaire, riche de découvertes et d’émotions à destination de tous les publics, sur tout le territoire de la Martinique.
    Théâtre, Danse, Musique, Cinéma, Arts plastiques et visuels, Conte, Arts de la parole, Formations… seront déclinés selon trois axes principaux. En écho au centenaire de Suzanne Césaire, qui a participé à la revue Tropiques, à laquelle notre nom fait désormais référence, ce 1er trimestre met en avant Les Expressions féminines de la Caraïbe.
     
     
     
     

    9 novembre 2015

    gestion_regions
    A partir des chiffres publiés par la direstion générale des collectivités locale (DGCL) quatre paramètres ont été retenus dans les comptes 2014 des régions pour établir un classement des collectivités les mieux gérées :
    -Les charges de personnel
    -Les subventions versées
    -Le niveau d’endettement
    -Le nombre d’années théoriques de remboursement
    Ces données sont évaluées en valeur absolue par foyer fiscal et leur variation entre 2009 et 2014 est calculée en %.
    La Martinique figure parmi les régions les plus mal loties avec une augmentation en cinq ans des charges de personnel de plus de 82 % et des subventions versées en hausse de 38.62 %. La durée théorique de remboursement est de 4 ans. Pour le niveau d’endettement la Martinique arrive en troisième position avec un montant de 991 euros par foyer fiscal, la variation par rapport à 2009 est jugée non significative. Seules la Corse et la Guyane ont de plus mauvais résultats.… 

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    riviere_pilote-2
    Vagues de chaleur, pluies torrentielles, inondations, sécheresse extrême, tempêtes, cyclones tropicaux, etc. sont des phénomènes climatiques extrêmes qui font du changement climatique un sujet d’actualité brûlant.
    A l’heure actuelle, les phénomènes climatiques peuvent présentés de grandes fluctuations, entre autres sous l’influence de phénomènes naturels comme El Niño.
    Cependant, il existe des tendances qui indiquent clairement un changement climatique.
    • Une hausse des précipitations a été observée dans de nombreuses régions (partie est de l’Amérique du Nord, Europe du Nord ainsi que l’Asie du Nord et centrale).
    • Le Sahel, le sud de l’Afrique, des parties de l’Asie du Sud et le bassin méditerranéen bénéficient de moins de précipitations.
    Les scientifiques projettent que :
    • La fréquence des phénomènes climatiques extrêmes (périodes de fortes pluies occasionnant des inondations, tempêtes, vagues de chaleur, etc.) est appelée à augmenter ;
    • L’intensité maximale des vents et des précipitations lors de tempêtes augmentera également.… 

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    — Par Yvon JOSEPH-HENRI, président de l’Association A3C (Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe)—
    Trois heures pour joindre le Robert depuis Fort-de-France, bloqué pendant des heures au niveau de Sainte Thérèse avec des enfants, petits, à bord ! Et que dire des automobilistes paniqués, bloqués sur la plaine de Rivière Salée, dans l’incapacité de rebrousser chemin et qui voyaient l’eau monter ?!
    Que l’eau monte, c’est une évidence de mémoire d’hommes dans un pays balayé à certains moments par les tempêtes tropicales et les cyclones. Mais ce qui s’est passé ce vendredi 6 novembre pose plusieurs problèmes non seulement récurrents mais qui s’aggravent.
    1. Les embouteillages
    2. Les alertes
    3. La signalisation totalement inexistante
    4. L’absence de mobilisation de véritables forces d’intervention sur le terrain.
    Lorsque le passage d’une zone de pluie comme celle que nous avons connue met en évidence un tel désordre, et l’alliance de tous ces facteurs dont aucun n’a été véritablement amélioré au cours du temps, il y a de quoi s’interroger sur le degré réel de capacité de notre société à répondre aux risques majeurs et sur notre avenir.… 

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    riviere_pilote-1
    Vingt-quatre heures après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la Martinique et les inondations qui s’en sont suivies, le niveau de vigilance est redescendu d’un cran, samedi après-midi, passant de l’orange au jaune, selon le bulletin publié par météo-France.
    Malgré « une nette amélioration des conditions météorologiques », avec le retour du soleil, « la vigilance reste de mise » face à un temps particulièrement instable. De fortes pluies et orages ne sont d’ailleurs pas à écarter dans la nuit de samedi à dimanche, selon Météo-France.
    Dans un communiqué publié samedi soir, le préfet a décidé « le maintien du COD (cellule de crise) en veille active en raison des cumuls d’eau depuis 48 heures car des difficultés localisées (éboulements sur les voies, glissements de terrain, inondations de maisons) ne peuvent être exclues ».
    Fabrice Rigoulet-Roze, le préfet de Martinique, s’est rendu samedi soir à Rivière-Pilote, la commune du sud la plus touchée par les inondations de vendredi, auprès des populations sinistrées en compagnie du maire de la commune Raymond Théodose.… 

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    mathias_enard_boussole
    Le Prix Goncourt a été attribué à Mathias Enard, pourBoussole (Actes Sud).
    La nuit descend sur Vienne et sur l’appartement où Franz Ritter, musicologue épris d’Orient, cherche en vain le sommeil, dérivant entre songes et souvenirs, mélancolie et fièvre, revisitant sa vie, ses emballements, ses rencontres et ses nombreux séjours loin de l’Autriche – Istanbul, Alep, Damas, Palmyre, Téhéran… –, mais aussi questionnant son amour impossible avec l’idéale et insaisissable Sarah, spécialiste de l’attraction fatale de ce Grand Est sur les aventuriers, les savants, les artistes, les voyageurs occidentaux.
    Ainsi se déploie un monde d’explorateurs des arts et de leur histoire, orientalistes modernes animés d’un désir pur de mélanges et de découvertes que l’actualité contemporaine vient gifler. Et le tragique écho de ce fiévreux élan brisé résonne dans l’âme blessée des personnages comme il traverse le livre.
    Roman nocturne, enveloppant et musical, tout en érudition généreuse et humour doux-amer, Boussole est un voyage et une déclaration d’admiration, une quête de l’autre en soi et une main tendue – comme un pont jeté entre l’Occident et l’Orient, entre hier et demain, bâti sur l’inventaire amoureux de siècles de fascination, d’influences et de traces sensibles et tenaces, pour tenter d’apaiser les feux du présent.“Interroger la frontière.… 

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    delphine_de_vigan
    — Présentation de l’éditeur —
    Delphine de Vigan est romancière. Elle est notamment l’auteur de No et moi, Prix des Libraires 2008, adapté au cinéma par Zabou Breitman, des Heures souterraines (2009), adapté pour Arte par Philippe Harel, et de Rien ne s’oppose à la nuit (2011), Prix Fnac, Grand prix des lectrices de Elle et Prix Renaudot des lycéens. Ses livres sont traduits dans le monde entier
    « Ce livre est le récit de ma rencontre avec L.L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais rencontrer. »
    Dans ce roman, Delphine de Vigan raconte l’histoire d’une amitié. Séduction, dépression et trahison sont les trois temps de ce récit qui entraîne le lecteur dans les coulisses de la création, là où le doute, les apparences et les faux-semblants tendent un piège redoutable. Qui est le maître du jeu ?

    « D’après une histoire vraie » : Delphine de Vigan signe un roman hitchcockien

    — Par Anne Brigaudeau —
    Comment est-il, le nouveau Delphine de Vigan ?
    … 

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    la_cache
    Le prix Femina 2015 a été attribué à Christophe Boltanski pour son roman La cache (aux éditions Stock), a annoncé ce mercredi le jury de ce prix exclusivement composé de femmes.
    « Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité des hommes et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l’a transmise très tôt, presque à la naissance. »
    Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entre-deux », comme un clandestin ?… 

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    nathalie_azoulai_titus_etc
    Quand on parle d’amour en France, Racine arrive toujours dans la conversation, à un moment ou à un autre, surtout quand il est question de chagrin, d’abandon. On ne cite pas Corneille, on cite Racine. Les gens déclament ses vers même sans les comprendre pour vous signifi er une empathie, une émotion commune, une langue qui vous rapproche. Racine, c’est à la fois le patrimoine, mais quand on l’écoute bien, quand on s’y penche, c’est aussi du mystère, beaucoup de mystère. Autour de ce marbre classique et blanc, des ombres rôdent.
    Alors Nathalie Azoulai a eu envie d’aller y voir de plus près. Elle a imaginé un chagrin d’amour contemporain, Titus et Bérénice aujourd’hui, avec une Bérénice quittée, abandonnée, qui cherche à adoucir sa peine en remontant à la source, la Bérénice de Racine, et au-delà, Racine lui-même, sa vie, ses contradictions, sa langue. La Bérénice de Nathalie Azoulai veut comprendre comment un homme de sa condition, dans son siècle, coincé entre Port-Royal et Versailles, entre le rigorisme janséniste et le faste de Louis XIV, a réussi à écrire des vers aussi justes et puissants sur la passion amoureuse, principalement du point de vue féminin.… 

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     art_&_5
    Projet pédagogique départemental en arts visuels
    Proposé par la mission art :
    > Jessy Pichegrain, Inspectrice de l’Éducation Nationale chargée de la mission art.
    > Marlène Laure & Martine Potoczny, conseillères pédagogiques départementales en arts visuels.
    Ce dispositif départemental renouvelé chaque année scolaire sollicite les écoles du premier degré sur la base du volontariat.
    Celles-ci s’engagent dans un projet artistique et  culturel qui couvre l’année scolaire.
    Cette action propose pour les enseignants, des ateliers de lancement, des réunions de régulation et la possibilité de participer à un stage de formation, des ateliers de pratiques artistiques  pour leurs élèves.
    Dès l’engagement au projet, divers documents de travail sont diffusés avec un échéancier exigeant un travail suivi & régulier dans les classes. Au moment du Mois des arts une manifestation de finalisation permet la monstration de productions plastiques sous diverses formes (expositions,  performances
    Cette année, l’action s’inscrit dans le dispositif : Projet territorial catégorie carnet de voyage de CANOPE.… 

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     La Lettre de Madinin'Art est publiée le 1er, le 10 & le 20 de chaque mois
     
     
     
     
    Tropiques-Atrium Scène Nationale vous propose ce mois ci une programmation diverse avec :
    • Un clin d’œil au Martinique Jazz Festival à Madiana et à L’Atrium : AMY – PACO DE LUCIA – TOUS EN SCENE – Les Ciné Midi du Martinique Jazz Festival
    • Un évènement: la diffusion de la version remasteurisé du chef d’œuvre de William Friedkin : SORCERER
    • Le nouveau film de l’un des auteurs les plus audacieux du cinéma d’aujourd’huiApichatpong Weerasethakul: CEMETERY OF SPLENDOUR
    • Un film qui aborde le thème des migrants en Europe avec sensibilité : MEDITERRANEA
     
     
    — Par Michèle Bigot —
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    Photo Karol Jarek. DR.
    Le spectacle est précédé d’une rencontre avec Ludwig Flaszen, animée par Georges Banu, avec Thomas Richard et Jaroslaw Fret. La rencontre est suivie de la projection de la captation cinématographique d’Akropolis, mis en scène par Jerzy Grotowski, à Wroclaw en 1962.
    Grotowski aujourd’hui encore
    La rencontre organisée par Ph. Adrien autour de Ludwig FLashen est un hommage à Grotowski, dont l’occasion était offerte par la publication du livre de L. Flaszen intitulé Grotowski et l’invitation au Théâtre de la Tempête de la « performance theâtrale » de Jaroslaw Fret. L. Flashen, critique dramatique et écrivain, est une des personnes les plus autorisées à témoigner de l’histoire et des pratiques théâtrales de Grotowski, puisque, dans les années 1950, il fut avec lui à l’origine de la création du Theâtre des 13 rangs à Opole, qui deviendra le Teatr Laboratorium. C’est donc un grand moment d’émotion pour les spectateurs parisiens d’assister à cette rencontre et d’entendre de vive voix ses souvenirs et son témoignage.… 

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    festival_theatre_la_havane
    Chaque édition du Festival de Théâtre de La Havane organise des moments dédiés aux conférences magistrales, aux espaces théoriques et aux ateliers. Cette année, l’art de la mise en scène est le point de départ pour repenser les manières de faire du théâtre dans notre pays ainsi que les nouvelles tendances et les reconfigurations de l’art des planches dans l’actualité.
    Diverses scènes sont les sièges de ces débats théoriques qui ont commencé hier avec la projection du documentaire Tell me lies, de Peter Brook, à qui l’évènement est dédié, dans le cinéma Charlie Chaplin.
    Aujourd’hui, la salle Villena de l’Union des Écrivains et des Artistes de Cuba (UNEAC), accueillera une réflexion sur les 30 ans de travail de la compagnie théâtrale Buendía, une compagnie à qui l’on rend aussi hommage dans l’évènement. Avec la question : « Comment continuer de faire un théâtre d’aujourd’hui ? » plusieurs artistes, metteurs en scène et théoriciens dialogueront sur le savoir-faire théâtrale de l’Île.… 

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    — Par Roland Sabra —
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    Photos : Joseph Valley. Droits réservés.
    Régal : de l’ancien français gale «réjouissance».
    Un régal et on pourrait ajouter inouï, au sens éthymologique du terme ( qu’on n’a jamais entendu). Voilà ce qui a été offert au public nombreux de la Purgerie de Fonds Saint-Jacques lors de la restitution de la résidence et première création musicale «  Dune rive à l’Autre ce samedi 31 octobre 2015. De l’ océan Atlantique à l’océan indien avec l’Afrique au cœur et la Caraïbe en tête, entre tablas, sitar, tambour bèlè, piano, contrebasse, instruments à vents et batterie, balancé par les chants, le concert a été la célébration d’un universalisme musical et interculturel emprunt de douceur de poésie, d’humour, de bonheur partagé.
    Au centre du dispositif ils sont deux, complices depuis longtemps : Subrata De, sitariste chanteur, venu de New Delhi avec sa science de l’instrument, son sens aigu de l’improvisation son aptitude à transmettre des émotions et Nantha Kumar,né à Singapour, son partenaire de jeu, aux tablas et aux chants, leader d’une formation pluriethnique, avide de dialogues et d’échanges entre grâce et puissance.… 

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    — Par Roland Sabra —
    gospel
    La demande de réservation de la salle Aimé Césaire du Tropiques-Atrium avait été faite de façon orale en juin 2015 auprès de Steeve Zebina, renouvelée au téléphone en juillet et août 2015 auprès de Bernard Lagier puis par un mail privé le 17 septembre auquel il fût répondu le jour même que les dates des 13 et 14 novembre étaient retenues sous réserves d’identification précise de la demande. Le 12 octobre 2015, tout juste un mois avant les concerts, Daniel Robin, en tant que «simple bénévole» de l’Association Caribbean Gospel Festival mais par ailleurs Deuxième Vice-Président du Conseil Régional, Vice-Président de la commission des affaires financières et du budget, Président de la commission Éducation, Formation Professionnelle, Président du Centre caribéen des Arts et Directeur Général de Madiana, etc. dévoile le projet et se présente comme le seul interlocuteur et le garant financier des événements.… 

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    — Entretien réalisé par Victor Hache —
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    Le rappeur-slameur, qui a grandi dans le quartier de Neuhof à Strasbourg, continue d’ouvrir des voies originales et sort « Scarifications ». Un album au flow détonnant, réalisé par le DJ Laurent Garnier, qui mêle hip-hop radical aux contours littéraires et musiques technoïdes teintées de spleen.
    Depuis les débuts de sa carrière solo, l’ancien membre du groupe de rap NAP ne cesse d’étonner par son talent et son inventivité. Il le prouve une fois encore avec un nouvel album, Scarifications (Label Pias.) où se mêlent scansion hip-hop et musique électronique. Soit un rap qui claque, un flow radical aux contours underground, où Abd Al Malik fait vibrer les mots comme jamais, galvanisé par l’univers électro du très créatif Laurent Garnier. Ici, rien n’est plaqué. Tout n’est que fusion et dialogue entre deux planètes où sonorités technoïdes et rap dessinent des territoires emplis de pépites. Un registre bouillonnant qui sollicite constamment l’auditeur par des rimes aux nombreuses références littéraires et un verbe détonnant où la surprise est constante, avec, en prime, deux beaux hommages à Daniel Darc et à Juliette Gréco.… 

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    danko_cuba
    Illustration par DANKO
    — Par Michel Hernández —
    Traduit par Alain de Cullant.
    La présence de Mick à La Havane transcende la simple note de couleur et se convertit en fait culturel qui ouvre un nouveau chapitre dans l’héritage émotionnel des Cubains leur permettant de rêver à un grand concert des Rolling Stones dans l’Île.
    Mick Jagger a volé les titres dans les journaux et les chaînes de télévision de la moitié du monde. Le leader et chanteur des Rolling Stones a été nouvellement à la une, non pas pour un de ses concerts avec les mythiques Rolling, ni pour ses shows explosifs dans lesquels, à 72 ans, il bouge comme un jeune de 15 ans tandis qu’il semble qu’on lui parle à l’oreille de l’esprit de James Brown ou d’Elvis Presley.
    Mick Jagger a été nouvelle ni plus ni moins que pour sa première visite à La Havane, qui a été publiée dans l’édition numérique du journal Granma, faisant le tour du monde et pour les milliers de fans cubains des Stones qui, depuis des décennies, se couchent en rêvant d’un concert dans l’Île de la bande commandée depuis 50 ans par Mick et le guitariste Keith Richards.… 

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    alpha_bondy
     
    — Par Fara C. —
    Après son concert à la Fête de l’Humanité 2014, le héros du reggae africain sortait son vingtième album, Positive Energy.DR
    Le rappeur sud-africain Tumi et le trio marseillaisChinese Man poursuivent leur fructueuse collaboration, le vingtième album d’Alpha Blondy, « Positive Energy » et la ballade suave, savoureuse country, funk fulminant de la chanteuse américaine,Lizz Wright.
    Lizz Wright, suave
    La chanteuse américaine présente Freedom & Surrender, son premier album chez Concord. Le joaillier Larry Klein, producteur du CD, a serti d’or et de pénombre cette voix aux harmonies profondes et à la sensualité retenue mais saisissante. Ballade suave, savoureuse country, funk fulminant… En tout contexte, la chanteuse puise avec justesse dans les émotions et, comme en Freedom, ne renonce jamais à ses rêves de justice.… 

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    drepaction_concert

    Drépanositoz, sé zafè nou tout !

    Le Drépaction s’installe en Martinique !
    La drépanocytose : cette pathologie méconnue due à une anomalie de l’hémoglobine a le triste privilège d’être la maladie génétique la plus répandue dans le monde et aussi la plus mal connue. Elle touche, en Martinique, 2 000 malades et plus de 40 000 porteurs sains avérés, c’est-à-dire des transmetteurs.
    Sur le plan national, 1 enfant naissant sur 2 546 est atteint par la forme la plus grave de ce fléau. Conséquences : une morbidité excessive et des crises extrêmement douloureuses qui plongent le malade dans un abyme de souffrance physique et morale, une espérance de vie du malade amputée au moins de 30 ans et un absentéisme récurrent pour les écoliers et les salariés…
    La drépanocytose est galopante et en dehors des populations dites à risque, de par le métissage, elle commence à concerner tout le monde. Elle a été classée en quatrième priorité de santé publique et une journée mondiale lui a été consacrée.… 

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    — Présentation par Michèle Césaire —
    tac_2015-2016-400
    Cela fait douze ans que l‘équipe du théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France a relevé le défi de redonner vie à cette salle à l’Italienne de la Caraïbe. Pour y parvenir il a été proposé une programmation riche, un nouveau spectacle chaque mois d’octobre à juin, soit dix pièces présentées durant la saison et trente-quatre représentations tous publics.
    La saison 2015-2016 sera dédiée aux grands écrivains mais aussi aux familles de théâtre et à la liberté d’expression. C’est cette alchimie qui produit de beaux spectacles et qui permet cette programmation foisonnante présentant de grands auteurs parce que nous défendons un théâtre de textes, sans oublier par le fait même, les familles de théâtre et les comédiens qui s’en font les interprètes.
    Cette année nous aurons de grands plateaux et le plaisir de montrer des scènes habitées par de nombreux comédiens.… 

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    messageries
    Même si vous êtes abonné à La Lettre de Madinin’Art, elle peut souvent arriver par erreur dans le dossier spam de votre messagerie ! Afin d’éviter cela, vous devez placer l’adresse de l’expéditeur dans votre liste blanche. La procédure diffère légèrement selon le programme ou service de messagerie que vous utilisez.
    Mettre en liste blanche, ça consiste en quoi ?.…
     
     
     
             
     



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    La ora na,
     
    A l'initiative de la Délégation, et avec la participation des associations polynésiennes
    d'Ile de France, une messe pour les malades polynésiens soignés en métropole,
    se déroulera 
    dimanche 15 novembre à 19h, à la Basilique Notre Dame du Perpétuel Secours, 55,
    boulevard de Ménilmontant 75011 Paris.
     
    Cordialement,
     
     
    Terence Ienfa
     
    Bureau de la promotion et de la communication
     
    Délégation de la Polynésie française à Paris
    28, Boulevard Saint-Germain
    75005 Paris
    Tél : 01.55.42.66.36
    Fax : 01.55.42.66.11
     

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    George Pau-Langevin31e édition des Journées Européennes du Patrimoine
     
    Chers ami(e)s
     
    La 31e édition des Journées internationales du patrimoine est placée sous le thème « Patrimoine culturel, patrimoine naturel », un thème que l’on aurait dit conçu pour les Outre-mer, tant les 12 territoires qui les composent constituent l’un des plus beaux réservoirs de richesses naturelles et l’une des plus merveilleuses mosaïques de cultures. Je tiens à saluer cette idée d’avoir mis ainsi en exergue « les liens qui unissent le patrimoine sous toutes ses formes à l’environnement minéral, végétal, urbain, littoral ou champêtre qui le côtoie, l’abrite ou le sublime ».
     
    Les Outre-mer sont très souvent connus et reconnus pour la variété de leurs paysages. Bien sûr il y a les lagons de Nouvelle-Calédonie et la région des Pitons, des cirques et des remparts de La Réunion, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, mais il y a également, pèle mêle, les falaises de Grande Vigie en Guadeloupe, la mangrove de Martinique, les Marais de Kaw en Guyane, sans oublier la barrière de corail et les fonds sous-marins de Wallis-et-Futuna, l’Anse Dinand à Saint-Pierre ou le Cap de Miquelon, le parc naturel marin de Mayotte, ou encore la diversité des atolls de Polynésie française et les trésors de chacune des composantes des Terres australes et antarctiques françaises.
     
    Les outre-mer rassemblent à eux seuls des richesses incommensurables, dont certaines ont acquis une renommée mondiale. Le ministère des Outre-mer et l’Hôtel Montmorin qui l’abrite, sont le symbole de l’attachement de la République à ces territoires.
     
    C’est en ce lieu que nous vous invitons à découvrir les salons d’apparats, les œuvres d’art, les peintures et le mobilier d’époque qui retracent des siècles de notre Histoire, mais aussi des photos des merveilles du patrimoine naturel des Outre-mer.
     
    Vous aurez également, si vous le souhaitez, le privilège de visiter les sous-sols du ministère où est conservé un abri anti-bombardement datant d’avant la Seconde guerre mondiale.
     
    Ce parcours guidé est l’occasion de partager un moment convivial et culturel dans ce lieu incarnant l’engagement de la France pour les Outre-mer. Je suis heureuse et fière de vous y accueillir.
     
    Je vous souhaite une agréable visite.
     
    George PAU-LANGEVIN
     
    Ce message a été publié dans «George Pau-Langevin»
    Pour y répondre, ou pour consulter les réponses déjà écrites, cliquez sur le bouton ci-dessous.
    Plus de dét

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  • BJR, A ZOT.
     
    DEUX BELLES SURPRISES. LIVRE+PRIX. LESLIBRAIRES DOIVENT LE COMMANDER CHEZ " volumen".
     
    TAPEZ: www.cg974.fr ,
     
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    LIRE LA SUITE. TAPEZ : PRIX DEPARTEMENTAL DU MERITE LAUREATS 2014 7MAGAZINE
     
    REUNION.
     
    IL Y A DE BELLES PHOTOS. BON WEEKEND . ALLEZ ST-VAAST. FONKER, martial
     
     
     
    13 septembre 2014
     
    En février dernier, l'Assemblée nationale a voté une loi
     
    reconnaissant le scandale des enfants réunionnais déplacés
     
    en métropole dans les années 1960 et 1970. L'auteur
     
    réunionnais, Jean-Jacques Martial a décidé de rééditer son
     
    livre « Une enfance volée » en ajoutant une nouvelle fin.
     
    ENFANTS DE LA CREUSE Pourquoi vouloir rééditer votre
     
    livre sur votre histoire ? Tout simplement parce que la loi
     
    qui reconnaît le scandale des enfants réunionnais déplacés
     
    en métropole dans les (...)
     

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          LETTRE D'INFORMATION de l'Institut du Tout-Monde - SEPTEMBRE 2014
     
                                                                                                   www.tout-monde.com
                                                                                                    
    Chers amis, 
     
    Nous avons le plaisir de vous annoncer la première séance de la nouvelle session (2014-2015) du Séminaire de l'ITM, qui a pour thème comme vous le savez "Politique et antipolitique d'Édouard Glissant" : cette séance inaugurale sera menée par François Noudelmann le mardi 7 octobre prochain à la Maison de l'Amérique latine, 19h.
    Depuis quelques semaines, vous pouvez consulter sur le site la présentation de la session, sur la page consacrée au séminaire :
       
     
      
     
      
        
       
    À très bientôt,

    ITM, administration
      
      
    En 2014, adhérez à l'Institut du Tout-Monde et devenez membre
    des "Amis du Tout-Monde" : http://tout-monde.com/adherer.html
     
    © 2014 INSTITUT DU TOUT-MONDE

     


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  •  Michel Cazanove vous convie au vernissage des oeuvres 
     
    de trois jeunes artistes autodidactes de grand talent et qui exposent pour la première fois en Guadeloupe
     
    TANIA ALET - THIERRY FAIDER - YVES LAUJIN

    JEUDI 11 SEPTEMBRE 2014 À 19 HEURES
     

    GALERIE MICHELE CAZANOVE
     
     
     

     
    GALERIE MICHELE CAZANOVE
    20 RESIDENCE LE GRAND GOSIER
    97190 GOSIER - GUADELOUPE FWI
     
    TEL : 0 690 416 858
    Site : mchele-cazanove.com  
     
     
     

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    La 4ème édition du Festival International de Films de la Diaspora Africaine (FIFDA)
     
    aura lieu du 5 au 7 septembre dans quatre salles à Paris. 
    Le festival comprend 10 films dont 2 premières européennes, 2 premières parisiennes
    et une première française. 

    L’Association  Festival de Films de la Diaspora Africaine (FIFDA) a pour mission de présenter au plus grand nombre des films issus de l’Afrique et de sa diaspora, et de renforcer le rôle des réalisateurs africains et d’origine africaine dans le cinéma mondial contemporain. 

    L'ADEAS se joint à la FIFDA et vous invite à découvrir l'édition 2014 avec 10 films qui sillonneront douze pays : Haïti, RDC, Canada,Belgique, France, Argentine, Uruguay, les Etats Unis, l’Allemagne, le Cameroun, le Sénégal et l’Algérie.
    Cliquer ici pour voir la liste des films sélectionnés

     Le thème de l’immigration sera un vecteur d’exploration majeur dans
     
    cette édition 2014 avec la présentation de cinq films et la tenue de deux
     
    débats dans le cadre du cycle intitulé ''migrations‐transmigrations". 


     
    Les noms n'habitent nulle part est un des cinq films de cette thématique

    Projection : Samedi 6 septembre 2014

    Au Lucénaire - 53 rue Notre Dame des Champs

    75006 Paris - Métro Porte des Lilas


    Plus d'informations sur le site : www.FIFDA.org

     

     

    « Transmettre la mémoire afin de construire l’avenir »

     

     
    Adresse : Paris IV Sorbonne (Centre universitaire Malesherbes)
    108 boulevard Malesherbes 75017 Paris
    Site : http://www.adeas.fr/
    Twitter : @adeasorbonne

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  • Chers amis(es)
     
     
    Trouvez-ci-dessous la traduction de l’article publié dans le journal allemand Wochenblatt le 06/08/14
     
    Bien cordialement,
     
    Catherine Kirchner-Blanchard
     
    Présidente de l'Association Yehkri.com
    MDA du 1er
    5, bis rue du Louvre
    75001 Paris
    +33 (0) 6 82 03 05 96 
     
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     En AllemagneUne galerie de Rahlstedt  expose des tableaux de peintres martiniquais

     
    Images de la Caraïbe
     
    Une galerie de Rahlstedt montre la peinture de l’île de la Martinique

     Par Reinhard Meyer 
    Hambourg
     
    RAHLSTEDT
     
    L’exposition  d’« art contemporain des Caraïbes » est présentée au Café culturel Unikat.
     
     80 tableaux réalisés par 13 artistes en provenance de la Martinique peuvent être admirés dans la galerie, rue BrockdorffStraße.
     
    Il ne s’agit pas uniquement d’une exposition  arborant les clichés touristiques et  romantiques habituels. Les artistes revendiquent leur histoire et leurs origines, leur culture et leurs traditions, ils abordent des problématiques touchant aussi bien les aspects socioculturels qu’environnementaux.
     
    Louis Laouchez, âgé de 80 ans, par exemple explore la relation conflictuelle non encore résolue entre blancs et noirs à la Martinique. Les colons blancs oppresseurs d’hier et propriétaires terriens actionnent aujourd’hui encore les leviers  de la puissance économique de l’île – On leur reproche essentiellement la destruction de la culture des gens de couleurs, laissant sur leur passage une forme de précarité et d épurement culturel-.
    Pour Louis Laouchez,  cette tension doit être dépassée,  sa quête est celle de la  réconciliation.
     
    René Louise est transporté par la force de la nature martiniquaise. Ses œuvres circulaires figurent les astres célestes. Sa palette chromatique intense oscille entre le turquoise et le doré, le tout combiné à une représentation figurative  imposante qui invite à la contemplation.
     
    Mickaël Caruge nous présente un éblouissant chaman, ouvert aux puissances secrètes de la nature et du cosmos. L’œuvre  met en avant le mysticisme transcendant la condition  humaine.
     
    Les œuvres présentées sont éclectiques : symbolisme abstrait, techniques-mixtes, acrylique et même photographie expérimentale.  L’association à but non lucratif YEHKRI.com œuvre depuis les années  2000.
     
     Elle a permis la réalisation d’expositions  à Paris. Quelques uns des artistes ont également exposé aux Etats-Unis. La scène artistique en Martinique est stimulée par les influences portugaises, espagnoles, françaises, africaines et asiatiques. Cette exposition intitulée « Agora Mundo »- La Cité du Monde, traduit ce désir d’universalité.
     
    Florian Kirchner, ancien Hambourgeois réside actuellement à Paris. Il a organisé cette exposition à Rahlstedt avec pour objectif : « de promouvoir  l’art  de la Caraïbe en Allemagne ».
     
     
                  Louis Laouchez (80) mit Florian Kirchner vor seinem Bild „Sie sind großzügig“ Fotos: rdm

     


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  • Le Festival " CIMARRON 2014 - Arts et Cultures des Peuples Marrons" 
    Concert Reggae Nu'Roots 
    Skamélia Band, Ti Polosound, SevenFaya, Matayah, Mc Polo et Gero Lk
    & Sound System before et ater avec Selecta Bisso, Al Pacino

     

     FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS ULTRAMARINES DE MIDI-PYRÉNÉES

     


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    DOMactu.com

    DOMactu, les titres du jour dans les DOM

    Edition du mardi 15 juillet 2014
    Devenez acteur de l'actualité de votre région !
    Analysez et commentez l'actualité au quotidien sur DOMactu.

    Les titres en Martinique

    Case prison après plusieurs agressions de gendarmes

    Martinique | Faits divers
    Aujourd'hui, 04:03 par Philippe Daniel
    Un homme de 21 ans vient d'être condamné pour avoir agressé à de multiples reprises des représentants des forces de l'ordre.

    Les artisans taxis en route contre les VTC

    Martinique | Economie
    Aujourd'hui, 04:02 par Philippe Daniel
    Le syndicat des artisans taxis du département monte au créneau contre les Voitures de Tourisme qui pourraient se développer chez nous à l'instar de l'hexagone.

    Du cannabis sur sa yole

    Martinique | Faits divers
    Aujourd'hui, 04:02 par Philippe Daniel
    Un marin-pêcheur Dominiquais était jugé récemment par le tribunal correctionnel de Fort de France alors qu'il transportait près de 36 kilos de cannabis sur son bateau.

    Le spécialiste des faux billets arrêté

    Martinique | Faits divers
    Aujourd'hui, 04:01 par Philippe Daniel
    Un homme de 20 ans a été arrêté par les policiers alors qu'il réglait des achats avec de faux billets qu'il fabriquait lui-même.

    De la cocaïne dans le sac abandonné

    Martinique | Faits divers
    12/07/2014 04:02 par Philippe Daniel
    Les douaniers de l'aéroport d'Orly ont effectué une surprenante découverte dans un sac abandonné sur le tapis de livraison des bagages en provenance de Fort de France.

    Chikungunya : la ministre de la santé vient sur place

    Martinique | Politique
    12/07/2014 04:01 par Philippe Daniel
    Marisol Touraine, la ministre de la santé a confirmé sa venue aux Antilles à la fin de la semaine prochaine.

    Les titres en Guadeloupe

    Braquage : deux blessés

    Guadeloupe | Faits divers
    Aujourd'hui, 04:07 par Sophie Moula
    Deux jeunes, qui rentraient dimanche d'une soirée, ont été violemment agressés par des individus encagoulés et armés. Les deux victimes ont été conduites au CHU. Une enquête est en cours.

    Hygiène déplorable et vente d’alcool illégale

    Guadeloupe | Faits divers
    Aujourd'hui, 04:05 par Sophie Moula
    Un restaurant a été fermé par les autorités pour « manquements graves à l'hygiène ». Et une procédure a été lancée contre une pizzeria pour « travail dissimulé ».

    Robby Judes, Ambassadeur de la France aux Comores

    Guadeloupe | Politique
    Aujourd'hui, 04:03 par Sophie Moula
    Cet ingénieur guadeloupéen en économie et ancien de l'ENA, est le premier originaire d'Outremer à accéder à un tel poste depuis Saint-John Perse. Robby Judes a été nommé Ambassadeur extraordinaire de la France aux Comores.

    Coupures d’eau de 24h : mercredi, Goyave et Gosier

    Guadeloupe | Infos Locales
    Aujourd'hui, 04:00 par Sophie Moula
    La Générale des Eaux informe ses clients que la distribution sera interrompue durant 24 heures à Goyave et au Gosier. Les coupures auront lieu demain à partir de 12h jusqu'à jeudi 12h. DOMactu vous propose les zones concernées.

    Bac 2014 : réussite en baisse

    Guadeloupe | Infos Locales
    14/07/2014 04:03 par Sophie Moula
    En Guadeloupe, le taux de réussite du baccalauréat 2014 est de 85,51% (5 171 admis) contre 85,8% en 2013. Dans l'hexagone, le taux a atteint un niveau record de 87,9%, soit une hausse de 1,1 point par rapport à l'an dernier.

    Coupures d’eau de 24h : demain Saint-François et la Désirade

    Guadeloupe | Infos Locales
    14/07/2014 04:00 par Sophie Moula
    La Générale des Eaux informe ses clients que la distribution sera interrompue durant 24 heures à Saint-François et à la Désirade. Les coupures auront lieu demain à partir de 12h jusqu'à mercredi 12h. Les secteurs concernés.

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  • Chers Amis,


    Le CREFOM vient récemment d’enregistrer deux succès pour la promotion des ultramarins. Ils sont détaillés ci-dessous et vous pourrez les retrouver sur notre site
    internet
    Pensez également à vous inscrire ici pour devenir membre.

    Voici par ailleurs un bilan rapide des cinq premiers mois de notre création.

     
    1. POUR LA PROMOTION DES ULTRAMARINS :
    • Suppression de la mesure injuste prise à l'encontre des nouveaux lauréats Réunionnais au concours de Personnel de Direction de l’Eduction Nationale 2014.  A la suite des interventions concordantes, le rectorat a pris en charge leur frais de déménagement. Lire la suite ici
    • Ouverture de la haute fonction publique à la diversité réunionnaise avec la nomination de Jean François Lebon, aux états de service exceptionnels, à la tête de la direction départementale de la Sécurité Publique de la Réunion. Grâce au lobbying déterminant que nous avons engagé sur ce dossier, tous les acteurs publics ont été sensibilisés au caractère symbolique de cette avancée en faveur de l’égalité. Lire la suite ici
    • Interpellation sur la place des Réunionnais dans les prochains renforts policiers qui devraient rejoindre l’Ile de la Réunion le 1er septembre 2014. Nous avons saisi le 25 juin et relancé le 1er juillet le Ministre de l’Intérieur, le Directeur Général de la Police Nationale et le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, ainsi que l’Elysée et Matignon sur  cette question. Lire la suite ici
    • Nous venons par ailleurs de recevoir le soutien du syndicat Alliance Police nationale sur cette question des mutations outremerLire la lettre ici
    • Nous sommes également intervenu sur d’autres nominations ou mutations qui seront sur la place publique très prochainement.
     
    2. AVEC LES INSTANCES NATIONALES ET LES PARTIS POLITIQUES :
     
    • Le Président de la République s’est engagé à soutenir nos combats phares et fait de notre institution représentative l'interlocuteur privilégié et le partenaire de ses ministres sur toutes les questions ultramarines. Deux de ces combats concernent l’égalité réelle et la suppression du mot race dans la constitution. Lire la suite ici
     
    • Sur ces deux points qui nécessitent un consensus national et l’accord de tous les partis républicains, nous avons commencé  notre action de lobbying en rencontrant notamment le Président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone et l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy. Ces deux personnalités ont confirmé leur soutien sur ces deux points (sous réserve pour l’ancien président de la république de son retour en politique). Lire la suite ici
     
     
    • Obtention du vote de deux motions à l’unanimité des élus du conseil général de La Réunion, qui soutient nos revendications sur l’égalité réelle et la suppression du mot race dans la constitution ; nous nous attacherons à obtenir le soutien des élus de l’ensemble des collectivités territoriales ultramarines et hexagonales sur ces deux points. Lire la suite ici
     
    • Rencontre avec la ministre chargée des Outre-mer, pour travailler sur la signature d’une convention-cadre qui devrait intervenir à la rentrée prochaine. Sur cette base, nous proposerons ensuite aux autres ministres des partenariats adaptés.
     
     

    3. EN PARTENARIAT AVEC LES COLLECTIVITÉS : 
    • Une convention devra être signée prochainement avec le Conseil Régional de la Guadeloupe, qui a voté en juin une motion autorisant en ce sens son président, Victorin Lurel. Le Conseil Régional de Guyane devrait également signer une convention-cadre et les autres présidents de collectivités ont été sollicités afin de s’inscrire dans ce programme collectif.
    • Le 4 septembre 2014, nous signerons également cette convention-cadre avec la Mairie de Paris, et nous négocions avec le Conseil Régional d’Ile-de-France une convention similaire pour laquelle un accord de principe a déjà été acté par le Président du Conseil Régional, Jean-Paul Huchon.
     
     
    4. INSTALLATION TERRITORIALE
     
    • La première délégation régionale a été créée à la RéunionElle rassemble l’ensemble des forces vives de l’île avec 80 membres fondateurs, des instances dirigeantes très engagées pour défendre la Réunion et un délégué régional, Richel Sacri. Lire la suite ici
     
    • Cinq autres délégations régionales verront le jour en Outre-mer et dans l’hexagone avant la fin du mois de septembre. Je serai en Guadeloupe en juillet pour lancer la délégation dans cette région.
     

    5. EN PARTENARIAT AVEC LES AUTRES ORGANISATIONS
     
    • Le 6 mai 2014, nous avons signé avec le Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) un mémorandum commun pour unir nos forces et lutter contre la montée des intolérances, la recrudescence des propos et actes racistes, antisémites et du négationnisme qui font peser de graves menaces sur la cohésion sociale et le pacte républicain. Lire la suite ici
     
    • D’autres conventions de coopération sont en cours de négociation
     

    6. DIVERS
     
    • Obtention d'un engagement écrit de Monique Labrune, Directrice éditoriale et Présidente du Directoire des Presses Universitaires de France (PUF), pouréviser un article controversé publié dans un ouvrage des PUF, le Dictionnaire historique et critique du racismeLire la suite ici
     
    • Nous avons également soutenu et participé aux commémorations liées à l’esclavage (10 Mai à Villers-Cotterêts, pour protester contre l’attitude du maire FN, 10 Mai Place du Général Catroux, et 23 Mai place de la Bastille) organisées par nos membres fondateurs : Les Amis du Général Dumas, de Claude Ribbe et le CM 98 de Serge Romana. Lire la suite ici
     
    • Condamnation du mauvais procès d’intention fait à la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Madame Christiane Taubira. Lire la suite ici
     
    • Condamnation du dérapage du député Thierry Mariani avec son tweet sur l’enlèvement de jeunes Nigérianes. Lire la suite ici
     
    7. NOS GROUPES DE TRAVAIL
     
    Des groupes de travail sont désormais organisés : audiovisuel, musique, sport, égalité des chances, maladies spécifiques… et d’autres devraient voir le jour prochainement..
     
    Bonnes vacances.

    Amicalement
     
    Patrick Karam

     


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  • Concert "Jazz au Métronum" - 09 juillet - 20h00 - Métro Borderouge
     
     
     
    Le festival "   CIMARRON 2014 - Arts et Cultures des Peuples Marrons" vous invite à la seconde escale de son voyage à la découverte du marronnage culturel, avec cette soirée Jazz matinée d'une sensibilité africaine originale. 
    #  Sur scène le groupe Tôh Nal     www.tohnal.com
     
    Ce festival des arts et cultures afro-caribéen(ne)s et de l'océan indien souhaite faire un focus sur les liens tissés entre les cultures amérindiennes et africaines dans les Amériques et la Caraïbe ; et explorer les formes du marronnage culturel dans l'Océan-Indien. Il s'inscrit dans le cadre d'un soutien à la professionnalisation dans le champ du Spectacle Vivant... Il voyage autour des styles et des genres...
     
     
    ​​ 
    # TÔH NAL   www.tohnal.com
    Impulsé par Djim Radé Kamndoh, Tôh-Nal est le savant mélange d’une musique intuitive et énergiques avec l’harmonisation et la complexité du Jazz.
    Portées par cinq interprètes passionnés, les compositions de Djim Radé reflètent son parcours musical éclectique, qui l’a mené du Tchad à la France en passant par différents styles avant de trouver le sien.
    Cette musique originale est pleine d’une énergie vitale et communicative.
    Tôh-Nal fait un clin d’œil aux tonalités Jazz, les entremêle avec la rythmique subtile du répertoire traditionnel Tchadien. Entre familiarité et contrastes, la musique Tchadienne partage plus qu’on ne le croit avec les musiques occidentales actuelles.
    Nourrie de ces deux univers, la sonorité singulière de Tôh-Nal surprend son public dans ce qu’il croit connaître, et lui fait reconnaître dans ce qu’il croit découvrir. 
    Voyage plein de détours entre les musiques, le concert de Tôh-Nal est une invitation à partager notre passion du jazz et à la faire découvrir.
     
    ---------------------  
    © D2F Production - RCS Toulouse
    Siret 510 360 696 00015 - APE 8230Z  
    Licences n°2-1074766 & n°3-1074767
    # Organisation de Concerts Live - Événementiels et Animations Culturelles   
    # Administration de Production - Diffusion - Communication   
    http://www.d2fproduction.com - https://www.facebook.com/festivalcimarron 

     


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  • Bonjour,

     

    Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous le communiqué de Samuel Thomas et de la Fédération Nationale des Maisons des Potes, partenaire du Conseil représentatif des Français d'Outre-Mer (CREFOM), sur la lutte contre les discriminations.

    Le CREFOM salue la nouvelle victoire de Samuel Thomas et de son organisation ce mercredi 25 juin 2014 devant la Cour d'Appel de Paris contre LOGIREP, après l'avoir fait condamner le 2 mai 2014 pour fichage ethnique. Samuel Thomas et la Fédération des Maisons des Potes avaient été mis en examen pour atteinte à la présomption d'innocence à la suite de la mission que leur avait confié Patrick Karam, à l'époque délégué interministériel, de traquer et poursuivre les entreprises qui pratiqueraient le fichage ethnique et la discrimination, de les faire condamner et de rendre ensuite compte dans un rapport.


    Vous en souhaitant bonne réception

     

     

    DISCRIMINATIONS: COMMUNIQUE DE LA FEDERATION NATIONALE DES MAISONS DES POTES 

     


    La COUR d APPEL de PARIS vient d'accorder la Victoire à Samuel THOMAS et à la Fédération Nationale des Maisons des Potes (défendus par Me Bertrand Patrigeon)  contre LOGIREP le mercredi 25 juin 2014 à 13h30.

    LOGIREP  les avait attaqués (ainsi que SOS Racisme) et fait condamner en première instance au TGI de PARIS le 14 décembre 2011 pour atteinte à la présomption d'innocence suite au rapport de Samuel Thomas du 4 novembre 2009.

    Samuel THOMAS, était  à l'époque vice président de SOS Racisme et président de la fédération nationale des Maisons des Potes.

    Samuel THOMAS  avait remis le 5 novembre 2009 à Patrick KARAM, le délégué Interministériel a l'égalité des chances des Français d outre Mer, a sa demande  un rapport intitule "le Fichage ethno-racial= un outil de discrimination" dans lequel était formulée concernant LOGIREP l'accusation de discrimination et de fichage ethnique.

    Dans ce rapport Samuel Thomas rappelait que Logirep était simplement mis en examen pour fichage ethnique et discrimination suite à la plainte qu'il avait  déposé en aout 2005.

    Le 2 mai 2014 Logirep a enfin été condamné pour fichage ethnique tandis que Logirep était partiellement relaxé pour discrimination par le TGI de Nanterre.

    Le 25 juin 2014, la cour d'appel de Paris a mis Samuel Thomas et la Fédération nationale des maisons des potes (personne morale) hors de cause concernant les accusations d atteinte à la présomption d’innocence.

    La cour d'appel a condamné LOGIREP aux dépends à verser 2500 euros a Me Bertrand Patrigeon l’avocat de Samuel Thomas et de la fédération des maisons des potes.

    La Maison des Potes remercie Patrick Karam et tous ceux qui ont soutenu l'association antiraciste et Samuel Thomas durant ces 5 années de lutte. Le combat continue par ailleurs contre le LOGIREP pour le procès en appel concernant les faits de discrimination raciale et de fichage ethnique.

    ---------

    Pour tout contact presse Naila Dzanouni 06 98 79 55 74


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  • Mesdames, Messieurs,

    Chères amies, Chers Amis,

     

    Pour atteindre les objectifs que le CREFOM s'est fixé nous nous appuyons essentiellement sur les cotisations versées par nos adhérents. Ces cotisations constituent notre principale source de financement. 

     

    Lors de l’assemblée générale constitutive du 31 janvier 2014 il a été décidé qu’il serait possible d’adhérer au CREFOM à partir d’une cotisation de 10€ minimum par an. 

     

    Etre membre fondateur et figurer sur le site à ce titre implique aussi d'être à jour de ses cotisations. 

     

    Vous avez la possibilité de régler cette cotisation en allant sur le site du CREFOM : crefom.org, à la rubrique : adhésion. 

     

    Nous vous remercions par avance pour votre retour et vous prions d’agréer, nos sincères salutations. 

      

    Christiane Nollet 

     

    Responsable du pôle administratif auprès du Président du CREFOM 


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  • Le Conseil représentatif des français d’Outre-mer (CREFOM) se félicite de l'avis favorable que vient de donner la CAP du corps des commissaires de police à la nomination d’un Réunionnais à la tête de la direction départementale de la Sécurité Publique (DDSP) de la Réunion. Le ministre de l'intérieur, quant à lui, devrait procéder sans surprise dans les prochains jours à la nomination de l'actuel directeur adjoint de la DDSP Jean François Lebon, qui a fait une grande partie de sa carrière dans l'hexagone.

     

    Le CREFOM remercie le ministre de l'intérieur et le Directeur Général de la Police Nationale et signale aussi l'attitude constructive des syndicats de commissaires de police dans cette décision.

     

    Le CREFOM tient particulièrement à rendre un hommage appuyé au Président de la République lui-même, ainsi qu'à son premier ministre qui ont compris les enjeux d'une telle nomination qui valorise un parcours individuel exceptionnel et adresse plus largement un message fort aux Réunionnais et à l'ensemble des Outre-Mer.

     

    Engagé dans un combat pour l’égalité réelle, le (CREFOM) signe une nouvelle étape à la suite d’une mobilisation sans précédent et d'une convergence d'interventions.

     

    Grâce au lobbying déterminant engagé sur ce dossier par le CREFOM, tous les acteurs publics ont été sensibilisés au caractère symbolique de cette avancée en faveur de l’égalité, à la veille du voyage présidentiel en juillet à l'Ile de La Réunion.

    A Paris, avec Patrick Karam Président du CREFOM, qui a saisi immédiatement le Président de la République, le Premier Ministre, le Ministre de l'Intérieur et eu des rendez-vous avec différents conseillers influents ainsi que des responsables syndicaux; comme à La Réunion, avec Richel SACRI Délégué Régional du CREFOM, et les deux associations membres fondateurs du CREFOM, le collectif GPX des ultra marins d'Idriss RANGASSAMY et l'AJFER « Nou lé kapab » de Gilles LEPERLIER, qui ont manifesté devant la Préfecture et ont été reçus le 20 juin 2014 par M. Falcone, Directeur général de la Police Nationale à l'occasion du passage du Ministre de l’intérieur sur l’île.

     

    Le CREFOM tient également à rendre hommage aux parlementaires réunionnais, pour la plupart membres du CREFOM, qui se sont mobilisés et à tous les élus du conseil général qui ont voté à l'unanimité une motion en ce sens. qui a permis d’aboutir à cet avis favorable qui précède la nomination qui couronne un succès à mettre au crédit de l’ensemble des soutiens dans ce dossier.

     

    La nomination qui devrait suivre logiquement cet avis favorable s'impose compte tenu des états de service exceptionnels du commissaire Lebon et constitue un signal fort pour la Réunion et l’Outre-mer, que Patrick Karam, président du CREFOM, a souhaité envoyer avec tous les intervenants de ce dossier, à la veille du voyage présidentiel en juillet à La Réunion.

     

    Cette future nomination fait la fierté des réunionnais et donne tout son sens à la notion d’équité qui pourrait permettre dans d’autres situations de nommer des Réunionnais dont la compétence est reconnue à des postes de responsabilité.

     

    En savoir plus sur le CREFOM :

    Le Conseil représentatif des français d’Outre-mer (CREFOM) a été créé le 30 janvier 2014 par 130 associations, 28 députés, sénateurs et présidents de région ou département, ainsi que 80 personnalités. Fruit d’une réflexion commune entre Patrick Karam et Victorin Lurel, alors ministre des Outre-Mer, cette instance représentative a pour ambition d’être la voix unique qui manque aux territoires d’Outre-mer.

     

    En savoir plus sur Jean François Lebon :

    Commissaire divisionnaire et actuel directeur adjoint du directeur départemental, la compétence de Jean François Lebon est aujourd’hui reconnue par ses supérieurs. Son parcours exceptionnel remplit toutes les conditions administratives et présente toutes les garanties et qualités professionnelles pour un tel poste.

      


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